Page:Mazeaud - Devoirs qu’imposent les maladies contagieuses.djvu/36

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Cette délégation est un témoignage certain de la confiance qu’inspirent les ressources de la médecine vétérinaire appliquée aux maladies contagieuses et elle honore à un haut degré l’homme qui en est l’objet. Le vétérinaire doit s’empresser d’accepter cette honorable mission ; cependant rien ne l’y oblige, personne ne peut la lui imposer ; mais une fois qu’il a souscrit aux désirs et à l’invitation de l’autorité, il faut que sa mission reçoive son entier dévouement. S’inspirant de l’esprit qui l’a dictée il se rappellera qu’il est spécialement chargé de visiter les animaux atteints ou suspectés. Si les circonstances l’exigent, il adressera immédiatement un rapport à l’autorité qui l’a délégué, ou bien il attendra, pour faire un compte-rendu moral de ses opérations, le terme de sa mission. S’il reconnaît l’utilité de quelques mesures sanitaires, il les soumettra sous forme de projet à l’autorité compétente qui en ordonnera la mise en pratique si elle le juge opportun.

Ses opérations étant terminées, il les consignera dans un procès-verbal qu’il signera et fera signer par le délégué qui l’a assisté dans l’accomplissement de sa mission.

Le vétérinaire, pour accomplir à la satisfaction de tous les mesures souvent délicates qui lui sont confiées, restera sourd à toutes les sollicitations intéressées ; il devra n’avoir d’autre guide que sa conscience et agir avec circonspection, ne jamais se départir de cet esprit de déférence et de conciliation qui est le propre de l’homme investi de la confiance de ses concitoyens et de l’autorité administrative.