Page:Mazières - Parallèle entre la fièvre typhoïde de l’homme et la thyphose des animaux.djvu/13

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être catarrhale ; à l’état, abdominale, thoracique ou nerveuse, puis, enfin, redevenir au déclin catarrhale.

Pronostic. — Le pronostic repose sur les formes que prend la maladie ; si c’est la thoracique, le pronostic varie suivant l’état de l’animal : mais il est presque toujours fâcheux, surtout quand il survient des perturbations atmosphériques qui font passer la maladie de l’état ataxique à l’état adynamique.

Si ces changements de température sont brusques, la gangrène peut se déclarer (vent d’autan succédant à un vent frais). Lorsque les animaux se trouvent placés dans un lieu bas et humide, le pronostic est toujours fâcheux ; si, au lieu de cet état atmosphérique, l’animal se trouve placé dans un lieu sec, un air pur, une température modérée, la maladie marche vite vers sa guérison (pronostic favorable).

État du sang pendant la vie de l’animal. — à sa sortie du torrent circulatoire, le sang se trouve modifié à la première forme de la maladie, non dans ses propriétés physiques, mais dans ses propriétés chimiques.

À l’état, il y a augmentation du caillot blanc et du sérum. Une particularité bonne à mentionner, c’est que le caillot blanc se rétrécit beaucoup plus qu’à l’état normal. La délimitation est incomplète entre les deux caillots. Le cruor est marbré, ce qui indique que la séparation des deux caillots ne s’est pas tout-à-fait effectué.

Lorsque, au début de la forme nerveuse, on retire du sang des vaisseaux, ce sang est plus noir, plus fluide que dans les autres formes de la maladie. La séparation est aussi très incomplète ; il y a peu de sérum. Après vingt-quatre, quarante-huit heures, le cruor a seulement la consistance d’une gelée.