Page:Mazières - Parallèle entre la fièvre typhoïde de l’homme et la thyphose des animaux.djvu/17

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Lésions. — F. thoracique. — À l’ouverture de la poitrine, on y trouve un grand épanchement de liquide séro-sanguinolent ; les plèvres sont injectées Il y a aussi des fausses membranes. Ces pseudo-membranes sont incomplètes ou peu considérables ; elles ont un aspect rougeâtre livide. Les poumons sont hépatisés par points ou foyers ; ces foyers sont remplis d’une matière rougeâtre. Les poumons peuvent présenter des lésions de la gangrène.

Le péricarde présente souvent des lésions de péricardite. Le cœur est flasque, ramolli, couleur de feuille morte. Quelquefois on remarque des taches brunes sur l’endocarde, qui a en outre une coloration d’un rouge violacé. Le cœur renferme du sang noir pris en grumeaux mollasses ; d’autres fois, ce sont des caillots jaunâtres, fermes et consistants (ces derniers alors sont en plus grande quantité que les noirs), formés avant la mort.

Lésions. — F. nerveuse. — Dupuy et Rainard ont donné la description des lésions propres à cette forme de la maladie. Il y a injection sanguine dans les vaisseaux de l’encéphale, des plexus choroïdes, de la moelle avec épanchement séreux dans les ventricules.

Étiologie. — L’étiologie de cette maladie a été diversement interprétée, diverses hypothèses ont été émises ; malgré cela, la science n’en est pas plus avancée, la solution de cette question reste à résoudre.

Du temps de Broussais, alors que l’on ne voyait partout qu’inflammation gastro-intestinal, la maladie était due à des modifications de température, à une humidité succédant à une forte sécheresse. Ensuite, lorsqu’on a abandonné cette idée, on a invoqué l’action du fourrage s’altérant pendant