Page:Mazières - Parallèle entre la fièvre typhoïde de l’homme et la thyphose des animaux.djvu/32

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Les eschares ont lieu principalement sur les saillies osseuses, où la pression du corps du malade s’exerce ; il y a alors mortification de ces parties. La peau rougit d’abord, devient brunâtre, l’épiderme se soulève, il est détruit, et le derme apparaît à nu d’une couleur blanc sale. Il peut aussi arriver que des mortifications se produisent sur des points où ne s’exerce pas la pression du corps.

Les abcès se forment aux parties déclives, et plusieurs auteurs ont prétendu qu’ils étaient de bonne augure, et que sur tous les malades où ils les ont observés, sont guéris.

Traitement. — Jusqu’ici, aucun médicament n’a été donné comme spécifique pour guérir la dothiénenterie.

Au début, la saignée est prescrite lorsque la fièvre est intense, le pouls fréquent et plein, lorsqu’il y a douleur du ventre ou bien de la céphalalgie. On emploie aussi les sangsues au bas-ventre et en arrière des oreilles. À cette période, on doit donner des boissons aqueuses et acidulées. Les bains et les demi-bains sont aussi efficaces. Les lotions d’eau vinaigrée sur le corps, compresses d’eau froide sur la tête.

Les cataplasmes sinapisés sur les membres.

On donne aussi du petit lait tamariné ou bien un doux laxatif lorsqu’on veut faire déclarer les évacuations alvines.

M. Bousson, de Bordeaux, donne des toniques excitants ; leur dose est proportionnelle au degré d’intensité de la maladie : le vin, le quinquina, le bouillon, mais il ne prescrit cette médication que dans la forme adynamique.

On préfère donner le sulfate de quinine à l’extrait parce qu’il est plus facile à administrer, mais il présente l’inconvénient de ne pas être aussi tonique. Le quinquina est donné soit en lavements, soit en potions.

Quelquefois on remplace le quinquina par l’infusion de sauge ou de camomille.