Page:Meilhac et Halévy - La Vie parisienne, 1866.djvu/58

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–––––––––Parait le major !
––––––––––––Je coupe,
––––––––––––Découpe,
–––––––––Fais sauter la coupe,
–––––––––Et possède encor
––––Mille autres talents. Je suis le major !
II
––––J’ai toujours, après dîner,
––––Pour avis qu’il faut cartonner ;
––––Baccarat ou bien lansquenet,
––––J’ai dans ma poche un jeu tout prêt.
––––Mais c’est surtout à l’écarté
––––Que brille ma dextérité.
––––Et quand il faut tourner le roi
––––Nul ne peut lutter avec moi.
–––––––––Je suis le major,
–––––––––Partout où l’on joue,
–––––––––Partout où l’on floue
–––––––––Parait le major !
––––––––––––Je coupe,
––––––––––––Découpe,
–––––––––Fais sauter la coupe,
–––––––––Et possède encor,
––––Mille autres talents. Je suis le major !
FRICK.

Vous savez maintenant ce que c’est qu’un major.

LE BARON.

Vous êtes un farceur… mais je comprends la plaisanterie.

FRICK, regardant les bottes du baron.

Ah çà ! mais…

LE BARON.

Mais quoi ?

FRICK.

Qu’est-ce que vous avez là ? qu’est-ce qui vous a fait ça ?

LE BARON.

Ça, quoi ?