Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/165

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FALSACAPPA, à part, se levant.

Ils ne savent comment faire pour me surprendre… c’est délicieux !… Joies paisibles de l’innocence, que vous êtes douces au cœur des coupables !

FIORELLA, allant à Falsacappa, et cachant le coffret derrière elle.

Petit papa…

FALSACAPPA, s’oubliant.

C’est aujourd’hui ta… (S’interrompant). Quoi donc, ma fille ?

FIORELLA.

Quel jour sommes-nous ?

FALSACAPPA, feignant de l’ignorer.

Mais… je ne sais pas…

FIORELLA.

C’est aujourd’hui la Saint-Ernest, ô mon bon père !…

FALSACAPPA, même jeu.

Est-il possible ?…

FIORELLA.

Le jour de votre fête… et ce jour, le vieux Pietro et moi n’avons pas voulu le laisser passer sans vous apporter un petit présent…

FALSACAPPA.

Ah bien, par exemple !… si je m’attendais !… Ma fille ! (Allant à Pietro et lui serrant la main.) Mon vieux Pietro ! (À sa fille.) Et où est-il, ce petit présent ?

FIORELLA.

Le voici, mon père.

Elle met le coffret dans les mains de son père. Falsacappa l’ouvre, et un petit gendarme, jaillissant du coffret, lui saute au nez.

FALSACAPPA.

Qu’est-ce que c’est que cela ?