Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/166

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PIETRO, riant.

Ça ?… c’est une petite farce… Elle est de moi, la petite farce.

FIORELLA, avec émotion.

Il y a autre chose, mon père…

FALSACAPPA, fouillant dans le coffret.

Sous la botte du gendarme ?… (Il tire un portrait du coffret.) En effet… (Remettant le coffret à Pietro.) Tiens, prends le gendarme, Pietro… (Regardant le portrait.) Ton portrait, Fiorella, ton portrait !… Ah ! par exemple, ma fille, je suis surpris, et pour tout de bon !… Je m’attendais à une paire de bretelles.

FIORELLA.

Oh ! mon père !…

FALSACAPPA.

Ton portrait !… Et en costume de cour !… Tu as l’air d’une marquise là-dessus… Et comment l’as-tu fait faire, ce portrait ?

FIORELLA.

Tous les jours, la figure bien enveloppée, j’allais chez le peintre à la mode. Pietro m’accompagnait, déguisé en domestique de bonne maison.

PIETRO.

Si tu m’avais vu, tu aurais ri… j’avais une boule !…

FALSACAPPA.

Et vous avez payé ?…

PIETRO.

En bon argent.

FALSACAPPA.

En bon argent ?

PIETRO.

Comme j’ai honneur de te le dire.