Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/185

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FALSACAPPA.

Ah ça ! mais j’ai une fille qui sauve tous les jeunes gens qu’elle rencontre !… (À Fiorella.) Je vois ce que c’est, ma fille… C’est encore une de ces hésitations, un de ces scrupules dont tu me parlais tout à l’heure.

FIORELLA.

Justement, mon bon père.

FALSACAPPA.

Ah ! mais… ah ! mais… il faut soigner ça… c’est très mauvais dans notre état !

FIORELLA, le câlinant.

Je soignerai ça, mon père… et je vous promets de me bien conduire à la première occasion.

FALSACAPPA.

À la bonne heure !

Bruit au dehors.

PIETRO, remontant.

Voici nos hommes !… nous allons savoir comment ce jeune audacieux s’est tiré de sa première affaire.

Ils passent à gauche. — Les brigands arrivent par la montagne, à gauche.


Scène X

Les Mêmes, CARMAGNOLA, DOMINO, BARBAVANO, Les Brigands, puis FRAGOLETTO et un Courrier.
CHŒUR
Ce petit est un vrai luron !
Il s’est battu comme un lion !
Jamais on ne fut plus hardi
Que ce brave petit bandit.

Pendant ce chœur, Fragoletto arrive par la montagne, à gauche, tenant et amenant le courrier. — Un brigand les suit, portant une valise.