Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/201

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vrai, fillette, que nous pouvons compter sur toi ?… Hier, après avoir protégé la fuite de ce jeune homme qui avait un collier d’or, tu m’as promis de réparer un instant d’oubli ; tu m’as promis de me prouver ton zèle à la première occasion. Cette occasion est venue… C’est sur toi que repose toute la combinaison.

FIORELLA.

Et si je consens à seconder vos vastes desseins, si, grâce à moi, vous empochez les trois millions, quelle sera ma récompense ?

FALSACAPPA.

Veux-tu cinq pour cent ?

FIORELLA.

Oh ! mon père !…

FALSACAPPA.

Dix, quinze pour cent ?

FIORELLA.

Vous ne comprenez pas, mon père… C’est bien peu de chose, allez, l’argent, quand on est pincée comme je le suis !

FALSACAPPA.

Que veux-tu, alors ?

FIORELLA, montrant Fragoletto.

Lui !

FALSACAPPA.

Le petit Fragoletto ?

FIORELLA.

Vous lui donnerez, à lui, les quinze pour cent… et lui, vous me le donnerez.

FALSACAPPA.

Ah çà ! mais elle prend tout, comme ça !