Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/257

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PIETRO.

Toujours le vieux restant !…

FALSACAPPA, venant présenter les montres au caissier.

Laquelle est-ce ?

LE CAISSIER, prenant une montre.

Celle-ci, monsieur… Je vous remercie. (À part.) Drôles d’Espagnols.

FALSACAPPA, à part, regardant les trois montres qu’il tient.

Eh bien ! mais… puisque les trois autres personnes ne réclament pas…

Il met les montres dans sa poche.

UN HUISSIER, entrant par le fond, un message à la main.

Altesse…

LE PRINCE.

Qu’est-ce que c’est ? (Il prend le message et lit bas :) « Monseigneur, on a des nouvelles de cette bande de brigands que Votre Altesse a ordonné de poursuivre… » (Haut, après avoir lu.) Ah ! j’y vais tout de suite… (Allant à Fiorella.) Princesse, je ne veux pas vous séparer trop brusquement de ces messieurs : vous avez cinq minutes pour leur faire vos adieux. Après cela, on vous conduira dans vos appartements… J’irai vous retrouver. (Aux gens de la cour.) Vous avez entendu, messieurs… retirons-nous.

FALSACAPPA, venant à lui.

Monseigneur, je ne voudrais pas avoir l’air d’un homme qui dit toujours la même chose… mais enfin, je vous ai parlé de trois millions…

LE PRINCE, un peu impatienté et montrant le caissier.

Et je vous ai répondu, moi, que monsieur mon caissier…

Il remonte.