Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/452

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

LE DANCAÏRE.

Halte !… nous allons nous arrêter ici… ceux qui ont sommeil pourront dormir pendant une demi-heure…

LE REMENDADO, s’étendant avec volupté.

Ah !

LE DANCAÏRE.

Je vais, moi, voir s’il y a moyen de faire entrer les marchandises dans la ville… Une brèche s’est faite dans le mur d’enceinte et nous pourrions passer par là ; malheureusement on a mis un factionnaire pour garder cette brèche.

JOSÉ.

Lillas Pastia nous a fait savoir que, cette nuit, ce factionnaire serait un homme à nous…

LE DANCAÏRE.

Oui, mais Lillas Pastia a pu se tromper… le factionnaire qu’il veut dire a pu être changé… Avant d’aller plus loin, je ne trouve pas mauvais de m’assurer par moi-même… (Appelant.) Remendado !…

LE REMENDADO, se réveillant.

Hé ?

LE DANCAÏRE.

Debout !… tu vas venir avec moi…

LE REMENDADO.

Mais, patron…

LE DANCAÏRE.

Qu’est-ce que c’est ?…

LE REMENDADO, se levant.

Voilà, patron, voilà !…

LE DANCAÏRE.

Allons, passe devant.