Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/477

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JOSÉ.
C’est ton nouvel amant ! Laisse-moi ! Sur mon âme,

Carmen, tu ne passeras pas !
Carmen, c’est moi que tu suivras !

CARMEN.
Laisse-moi, don José !… je ne te suivrai pas.
JOSÉ.
Tu vas le retrouver… tu l’aimes donc ?
CARMEN
Tu vas le retrouver… tu l’aimes donc ? Je l’aime !

Je l’aime, et, devant la mort même,
Je répèterais que je l’aime !

FANFARES ET REPRISE DU CHŒUR, dans le cirque

Vivat ! bravo ! victoire !
Frappé juste en plein cœur,
Le taureau tombe ! gloire
Au torero vainqueur !
Victoire ! victoire !…

JOSÉ.

Ainsi, le salut de mon âme,
Je l’aurai perdu pour que toi,
Pour que tu t’en ailles, infâme !
Entre ses bras, rire de moi…
Non, par le sang, tu n’iras pas,
Carmen, c’est moi que tu suivras !

CARMEN.

Non ! non ! jamais !

JOSÉ.
Non ! non ! jamais ! Je suis las de te menacer.
CARMEN.
Eh bien ! frappe-moi donc… ou laisse-moi passer !
CHŒUR
Victoire ! victoire !
JOSÉ.
Pour la dernière fois, démon ?

Veux-tu me suivre ?