Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/187

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TOINON, inquiète.

Ah ! c’est chez toi que tu comptes le cacher ?

MARGOT.

Oui…

TOINON.

Tu n’aurais pas un autre moyen ?

MARGOT.

De la méfiance !…

TOINON.

Non, mais…

MARGOT, riant.

Puisque je t’ai dit que moi… j’avais fini…

TOINON.

Oui, mais s’il allait te prendre envie de recommencer ?…

MARGOT.

Et puis, ne suis-je pas ton amie, ta meilleure amie ?… Comment peux-tu supposer que moi, ton amie, ta meilleure amie ?…

TOINON.

C’est vrai… je te demande pardon… (Allant au fond du théâtre.) Mon Dieu ! l’on vient !… des soldats… c’est pour lui !… (Redescendant.) Sauve-le, Margot, sauve-le ! sauve-le !

MARGOT.

Entre dans ton cabaret, tu y trouveras mon suisse… Écoute bien ce que tu lui diras.

Elle parle bas à Toinon pendant que le populaire envahit la scène. Toinon entre dans le cabaret.

FINALE.
CHŒUR DU POPULAIRE.
Encore un gueux qu’on va pincer :
Voilà les militaires !
Compères, laissez-nous passer ;
Rangez-vous, les commères…