Page:Mercure de France, t. 77, n° 278, 16 janvier 1909.djvu/142

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MKUCVKK DE FKANGK-16-1 -1909 d’autorité, celle que M. Dauzat appelle juateujent « le coup d’Elat orthogra­ phique »; 20 La bonne, ou , du moins, ceSlc qui lèse le moins nos industries : elle consisterait d’abord à introduire dans la commission chargée d:éluborer des modifications orthographiques une représentation très complète des diverses industries du livre, puisqu’ elles auront à en payer tous les frais e( à en assurer l ’exécution pratique; ensuite, à ne rien décider s i c e n’est après s’être mis d’accord avec l ’Académie française. Une réforme de l’orthographe n’a jamais clé acceptée en France depuis un siècle, et 11e s ’est jam ais réalisée que quand elle a été décidée et publiée par 1*Académie française. Une réforme faite par le ministre de l’instruction publique, même avec le concours du Conseil supérieur, sans l’assentiment de l’Académie,ne sera pas appliquée par les imprimeurs, par les journaux, les revues, par les éditeurs de livres non scolaires. Elle est vouée à un échec certain. Elle est non seulement inutile, mais nuisible. L’autorité de i ’Acadé- mie peut seule assurer l ’application d’ une règle uniforme. 11 faut eufiu que toute dcciaioa prise et enregistrée par l ’Académie soit respectée pendant un temps assez long, car nos industries, pour lesquelles une réformes! modérée, si simple semble-t -elle, au point de vue théorique, entraînera des conséquences pratiques coûteuses et compliquées, doivent être assurées que .les sacrifices auxquels elles aurout consenti n’auront pas à être renouvelés à brève échéance. Donc rien à faire sans le concours de l ’Académie française, qui est la seule autorité que reconnaissent unanimement tous les imprimeurs de France. Toutes les dernières tentatives ont échoué parce que leurs au teu rs ont voulu se passer de l’Académie. Cette fois encore les projeta de réforme échoueront, si l’on ne se résoud pas À suivra la voie que les événements antérieurs et une récente expérience désigne comme la seule qui soit sû re. La réforme se fera cependant. Une réforme modérée s’impose et tout le monde s’en trouvera bien, iipografes, poligra/es, biblio- fiies et filosofes. R. DE BÜRY. LES THÉÂTRES Théâtre de l’Œ ovre : laDamequin’estplusaaxcamélias, tragi-comédieen 3parties (la deuxième partie en a tableaux),de M. Maurice de Faramond (17 dé cembre). — Vauobvilli:LeLys, comédie en 4 actes, de MM. PierreWolff et Gaston Leroux (18 décembre). La Dame quin’est plus aux camélias, la bizarrerie du titre aguichait la curiosité. Qu’est-ce donc, être aux camélias, ou ne plus être aux camélias? Qu’esl-ce que le camélia, employé comme emblème, signifie? Est-il le signe délicat de la richesse, de la prospé­ rité ou de l’amour,chez la courtisane? Peut-être marque-t -il, dans la pensée d’Alexandre Dumas fils, le souci,chez Marguerite Gautier, de beautés sans parfum et de joies improductives, étrangères aux intérêts