Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 38.djvu/291

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286 ’ ç · SCI temps la plus rare ile toutes les cartes de ce canton suisse. et, vu le temps de sa composition, on ne saurait qu’admirer cet ouvrage. Un commentaire de la carte ne mérite pasîoins d’attention ton en conserve des copies manuscrites dans les bibliothèques suisses, sous ce titre ; lnclytc Bmionm urbis cum omni ditioais sum agro ét prorinriu delineatio clmrographim, necundum cujtuqu : lorijiuliorem et longitailinun et latizudinm coli, libris 2 romplezqh etc. lI—t.

SCHEREt·’l·’·EDDlN. laye : Cnnâmr-ao-nvx Au.

SCHÉRÈMÉTOF [Bonus Psuovisizu, comte br :). l’un des meilleurs généraux de Pierre le Grand et l’un de ceux qui eurent le plus de part à la création des armées russes, était issu d’une famille puissante et alliée de la maison impériale de Romanof. Il se lit remarquer pour la première fois à Xarva, où, chargée de couvrir le siège, la troupe qu’il commandait ne fut pas plus heureuse que les autres eo s de l’armée russe ; mais. peu de temps après il etïaça cet échec à Elestfer, près de Dorpat. où il battit pendant quatre jours (du 30 décembre lZol au 2 janvier 1702’le général suédois Schlippenbach. L’a¤mée suivante, Charles XII étant revenu de Saxe en Pologne pour pénétrer en Ukraine, à la tele d’une puissante armée. Schérémétof donna au czar le conseil d’éviter une action générale et de l’all’aiblir par de longues marches et des partis détachés. On sait les’résultats qu’eut un tel plan. Schérémétof concourut trèsœllicacement à la victoire de Pultava. qui mit le sceau à cette heureuse conception, et ce fut lui surtout qui lit prendre aux Russes une position si ava tageuse. Il accompagna ensuite le czar dans sa Àmpagne du Pruth et fut remis en otage aux Turcs, avec Schaiinof. pour garantie du traité. Conduit à Constantinople, il y fut bien traité et jouit pendant quelques mois d’une entière liberté. Revenu à la tète des armées russes. il s’empara de Riga et fit la conquête de la Livonie. Ce fut encore lui 5 que le czar envoya sur les bords de la mer Caspienne, pour soumettre le rebelle Stenka [roy. Pnnnu : lc). Schérémétof mourut le 17 janvier 1719. Sa vie, par G.·F, Muller, traduite du russe en allemand par H.-L.-Chr. Bakmeister. a été imprimée à St-Pétersbourg, 1789, in-8°. M·o j. scuenizutror ou sonizaitsttritx’Mmnn aomwuscuî, fils aîné de Boris Schérémétof. né le t" septembre 1678, embrassa la carrière des armes, devint général, signa avec Schalirow deux traités avec la Turquie (12 juillet l7ll et 13 juillet 1713). Il mourut à Kiewhen octobre 1711i. — Un autre fils du maréchal. issu d’un second mariage, le comte Pierre Scnrîaéuiëror, né en 17 12, devint grand chambellan de Catherine ll ; il se fit connaître par son amour pour les arts et par sa généreuse hospitalité, que secondait une fortune princière. Il publia à Moscou, en 1771t-1779 (5 vol. in-8°), la correspondance de son père avec Pierre le Grand ; ce recueil olïre une

SI. haute imlportanœ pour Vhlatoire de la Russie. -¤ Son üls icolas, né en l75t, fonda à Moscou un hôpital destiné à recevoir les étrangers sans ressource et les indigents. Il donna son nom à cet établissement, créé av-ec Jieaueoup de grandeur, et il assigna pour son entretien une rente de soixante-quinze mille roubles. Il mourut à Moscou, le 2 janvier 1809. î-°Son fils unique, Démétrias Scnénêuiiror, né en 1803, conseiller d’État et chambellan de l’empereur, est un des particuliers les plus riches de l’l :Zurope. De même que ses ancêtres, il s’est distingué par sa bienfaisance. Il devait épouser ; la comtesse Romanow, fille naturelle d’Alexandre ; mais elle mourut avant l’époque fixee pour ce mariage. Z.

SCHERER tlaaslacocss) naquit à St-Gall, en 165’i, et y mourut en 1733. Il avait occupé différentes places ecclésiastiques dans sa ville natale, et il y a soigné les archives et la bibliothèque. Outre un grand nombre de dissertations et d’ouvrages ascétiques, de traductions, etc., il a publié (en 1098 et 1708. À St-Gall, in-8°*) le Synchronismus historiœ uizirerralis agnoptirus, et en 1698, un Aperçu de la chronique de St-Gall (en allemand). On conserve dans la bibliothèque de la ville de K St-Gall quelques volumes manuscrits, dans lesquels il a onné la suite de la chronique de Yadianus. y=—i.

SCHÉRER (BAlTllÉLE)l’·laolJlS·.l0SEPH1, général français, naquit à Delle le·18 décembre ITU. Il était fils de Nicolas Schérer, membre du conseil ou sénat de sa ville natale. qui lui fit donner une solide éducation. Mais la vocation du jeune Scherer l’entraînait vers l’état militaire. La France était alors en paix avec l’Autriche, et, aux termes du traité de 1756, le service dans les armées de l’une des deux puissances devait compter comme avant eu lieu sous les drapeaux de l’autre. Schérer sengagea donc dans les troupes autrichiennes, sans renoncer pour cela à rentrer dans l’armée française. -· t}’est ce qu’il lit onze ans plus tard. après avoir obtenu un grade équivalent à celui d’adjudant-major ; ce qui, au surplus, resulte de ses états de service. ’ Venu à Paris pour solliciter du gouvernement son admission dans l’arniee française. il fut présente au duc de Richelieu par son frère. qui, en sa qualité d’avocat, faisait partie du conseil prive de ce grand seigneur. Ainsi appuyé, Barthelemy Scherer fut appele en 1780, par le ministre de la gyerre, au commandement d’uiie compagnie dans le régiment provincial d’artil|erie de-Strasbourg. En 1785, le comte de Maillebois lui proposa d’entrer avec le grade de major dïns la egion qu’il levait pour le service de la ttt llande. Scherer accepta. À la condition que sa nomination serait agreee par le roi. ce qui lui permettrait de rentrer de nouveau au serv icc de la France. Il cessa d’appartenir à ce corps le 12 février 1789, par suite de son élévation au grade d’aid» maréchal général de l’arrnée hollan