Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 4.djvu/44

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BH nouvelle, lntltdée des Bauœdsflotnerls (Plombières). C’était une relation allégorique du séjour de Mesdames de France en Lorraine. L’ouvrage qui valut a de Bermann la moitié de cette couronne était unlüojetdemrweauxprixd dlstrlbuerpour les belles actions. Ce vœu a depuis été rempli par l’A· cadérnle française, et a reçu de nouveaux développements par les fondations du vénérable Montyon. M. de Solignae, secrétaire perpétuel de l’académie de Nancy, exprima, dans la séance publique du 8 janvier 1764, l’admiration qu’avait éprouvée la compagnie a en voyant, entre deux personnes du même a sang, malgré la différence de sexe et d’éducation, une ressemblance aussi parfaite d’esprit et de talents (1). s Mademoiselle de Bermann remporta, en 1765, avec l’abbé Bergier (ooy. ce nom), le second prix d’éloquence a l’académie de Besançon, pour un discours sur cette question 2 Combien les mœurs donnent de lustre aux talents. Le portrait de la jeune muse lorraine se trouvait placé, avec celui de son frère, dans la salle de la société royale de Nancy. Ca deux tableaux et un grand nombre d’autres furent livrés aux flammes, en 1792, par des brigands connus sous le nom usurpé de Marseillais. L’abbé de la Porte, qui avait vu le portrait de la jeune Bermann, dit qu’il représentait une jolie personne (2). Elle épousa un gentilhomme lorrain, et depuis son mariage, elle parait avoir entièrement abandonné les lettres. L-tt-x.

BERMUDE, ou VEREMONDE Ier, surnommé LE Dracrta, frère d’Aurelio, roi des Asturies, fut tiré du cloître et élu roi en 788, par la grands, au préjudice d’Alphonse II, fils de Froila. À peine monté sur le trône, il attira Alphonse près de lui, l’introduisit dans le conseil, disslpa les préventions qui existaient conu-e lui, et lui confia le commandement de l’armée. Alphonse, accompagné de Bermuda, marcha contre les Maures et les défit. Le généreux Bermuda saisit ce moment pour résigner sa couronne, et faire élire Alphonse à sa place en 791, après deux ans et deux mois de règne. Alphonse, autant par affection que par reconnaissance, ne voulut pas souffrir que Bermuda retournât dans sa retraite ; il lui donna un appartement dans le palais, et lui témoignajusqu’sa mort la même déférenee et lesmemesmarques derespectquesïl eût encore été roi. B-P.

BEBMUDEII, Ii1s tïûudogno lII, roi de Léon et des Asturies, dispute la couronne, qui lui appartenait légitimement, à son cousin Barnîre III, et, l’ayant vaincu en 982, resta seul possesseur du tronc. Il tenta vainement de rétablir l’ordre dans ses États épuisés par la guerre civile ; Pinvasion des Maures, commandés par Almanzor, le contraignit à ne plus songer qu’à la guerre. Bermuda lim bataille a ce conquérant, en 992, sur les rives de l’Elza, fut défait, et vit bientôt sa capitale tomber au pouvoir du vainqnwr ; mais trouvantpna¤iledans lesAsuu-ies, œgàauuursmm dnusüutsdsüasq, taln, s. I, @lM’•lt’tlltttr•h·¢|¤(tnmt•(t·¤û¢d•e•, t·8, p. B17.

BBB U il[s’y défendit comme Pélage s’y était autrefois dé-l fendu, et en rendit l’entrée impratlœble. Les dangers communs des chrétiens les ayant enfin réunis, Bermude joignit ses forces à celles du roi de Navarre et du comte de Castille, et, quelque malade, contribua puissamment à la victoire mémorable remportée sur Almanzor dans les plaines d’osma, en 908. Bermuda mourut l’année suivante, après un règne de 11 SBS. B- ?.

BERMUDE lil, fils d’Alphonse V, auquel il succéda en 1021. Son règne, qui dura 10 ans, est remarquable par une révolution qui se lit alors en l Espagne, et qui dut son origine à l’ambition de Sanche le Grand, roi de Navarre. Dés1054, Bermude prit les armes pour arrêter les progrès de Sanche, qui s’était rendu maître de la Castille, et menaçait le royaume de Léon. Forcé de céder A l’impétuosité de ce monarque, déjà maître d’Astorga, Bermuda s’enfuit en Galice, y rassembla des troupes, et vint pour combattre son ennemi. Ces deux princes, pleins d’ardeur et d’ambition, brûla lent de décider leur querelle par la force des armes ; déjA même les deux armées, rangées en bataille, n’attendaient que le signal, lorsque les évêques qui avaient suivi les rois de Léon et de Navarre les déterminèrent à épargner le sang des chrétiens et A se lier par un traité. Bermuda, n’ayant point d’enfants, consentir à abandonner pour dot à sa sœur la partie de ses États dont il venait d’être dépouillé, A condition que cette princesse épouserait Ferdinand, fils de Sanche, en faveur duquel on érigerait la Castille en royaume. Ce traité, avantageux à la maison de Navarre, lui assurait la possession des trois royaumes de l’Espag-ne chrétienne. Cependant, cette réconciliation, opérée par la nécessité, ne dura que jusqu’en 1054. La mort de Sanche le Grand brisa tous les liens, et fit disparaître cette puissance formidable, qui avait contenu jusqu’alors le roi de Léon. Les enfants de Sanche partagèrent entre eux les États de leur père, et Bermude, croyant l’instant favorable pour recouvrer ce que la nécessité Pavait forcé de céder, rassemble une armée nombreuse. Les rois de Navarre et de Castille se réunirent pour le combattre, et lui livrèrent bataille sous les murs deCarion, en 1057. Emporté parsajeunœse et par une valeur téméraire, Bermudepériétradans leseseadrunsennemis, etfut tué d’un coup delance qul lui par-ça le sein. Il était le dernier des descendants males de Pelage, et avec lui s’éteignit la postérité des anciens rois goths, descendue de Becarede, laquelle avait régné durant trois siècles en Espagne. Ferdinand 1°, roi de Castille, hérita du royaume de Léon, du chef de sa femme, sœur de Bermude, et la maison de Bigorre, française d’organe, occupa tous les trônes chrétiens de l’Espagne. B—1°.

BERMUDEZ (Juan ), patriarche d’Éthiopie, né ï en Portugal, suivit, l’an 1520, en Abyssinie, avec la l gualité de médecin, Rodrigue de Linea, ambassadeur d’Emmanuel, roi de Portugal. 11 s’insinua dans p la faveur du roi des Abyssins, qui, menacé par les Maures, l’envoya à Rome et en Portugal, avec le L titre d’ambassadeur et de patriarche d’Éthiopie.