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tt ~ BON ° où se trouve représenté Parbre que l’auteur décrit. Cet ouvrage curieux traite des maux de l’Église, de la destruction des quatre grandes monarchies, des duels, etc. (Voy. les Mémoires de l’académie des inscriptions, t. 18.) T-n.

BONNOT. Voyez Coxvnmtac et MARLY

BONN YCASTLE (J mm ), mathématicien anglais, né à Whitechurch, dans le comté de Buckingham, de parents pauvres, reçut néanmoins une bonne éducation. Quoique les mathématiques fussent dès cette époque le principal objet de ses études, il ne laissa pas de se livrer à la littérature ; et, indépendamment de la connaissance qu’il avait des deux langues classiques, il possédait Pitalien, Pallemand et le fiançais, sinon de manière à parler ces langues, assez du moins pour comprendre et sentir les écrivains qui s’en étaient servis. Cette diversité de talents lui fit trouver de bonne heure une position avantageuse à Londres, où il était venu perfectionner ses connaissances et en tirer parti. Le comte de Pomfret le chargea de l’éducation de ses deux enfants. Bonnycastle, qui n’avait alors que dix-huit ans, était déjà marié. Il tint ensuite une académie ou cours libre à Hackney ; et, déjà regardé comme un des premiers mathématiciens de l’époque, il devint un des principaux correspondants du London Magazine. Plus tard, il se mit à composer, à l’usage des élèves de tous les degrés, des ouvrages élémentaires qui sont devenus classiques, et qui, sonvent réimprimés, ne contribueront pas peu à sa fortune. En même temps il était nommé professeur de mathématiques à l’école militaire de Woolwich. Il mourut en 1821. Voici la liste de ses ouvrages : 1°leGuide de l’écolièrenntathéntatiques,1780, in-12 ; O’édition, 1811. Il y en a eu beaucoup d’autres depuis 2° Introduction d l’art du mesurage et à la géométrie pratique, 1782, in-12. 5° Introduction d l’algèbre, 1 782, in-12. 4° Introduction d Vastronomie, 1786, in-8°. 5°* Eléments de géométrie d’Euclide, 1789, in-8°. 6° Une traduction de l’Histoire générale des mathématiques de Bossut, 1805, in-8°.7° Traité de trigonométrie plancet sphérique, 1806, in-8°. 8° Introduction d l’arithmétique, formant la 1’° partie d’un cours général de mathématiques, 1810, in-8°. 9° Traité d’algèbre, 1813, 2 vol in-8°. Vat., P. (

BONO (l’abbé JEAN—BAPTlSTE-ÀUGUSTIN), pro- « fesseur de droit canonique, était né en 1758, à Ver-. zuolo, près de Salnces. Il reçut sn première éduca— t tion de son père, docteur en médecine, qui désirait lui faire adopter la même procession, déjà exercée dans sa famille par sept générations consécutives ; 1 mais le jeune Bono se montra plus disposé pour l’é· tat ecclésiastique. Après avoir fait sa philosophie au 1 collège de Saluces, il obtint une bourse, et fit son cours de droit civil et canonique à l’université de Turin. En 1755, il entra au collège des Provinces comme répétiteur, et l’année suivante il fut reçu docteur. Désirant suivre la carrière de l’enseignement, il fut répétiteur de droit à l’académie royale des nobles, où il demeura jusqu’en 1767, époque de sa nomination à la chaire d’institutions canoniques, 1 et l’année suivante à celle de droit canon. Ce fut alors

BON qu’il se fit connaître par son traité dePotestate Eeclsa 1 site tum principes, seu de jurisdictione, ouvrage qui mériterait d’être plus connu en France, car il marque les vraies limites des deux pouvoirs, dont le fanatisme et l’ignorance ont tant abusé. En 1788, Bono publia encore des thèses de Potestate principes circa matri-1 monia. Un Romain pseudonyme lui répondit par § une br-ochu1·e intitulée : Petri Deodati Nicopolitani Epistola ad antecessorem Taurinensem, qua illus-1 trantur ejus proposition es de potestate Ecclesits in 1 matrimonial, Mégalopoli, 1789. En 1791, le savant professeur ajouta à son traité de Criminürus ecclesiasticis sept thèses de Usuris, par lesquelles il a clairement expliqué la loi de l’Évangile, l’autorité î des Pè1·es de l’Église, le vrai sens des canons, et la 1 lettre encyclique de Benoit XIV. Ces thèses furent r de nouveau attaquées dans une brochure par le vi-· 1 caire du saint-office. Lor-s de l’occupation de la Sar voie et du comté de Nice par les armées françaises, en 1792, l’abbé Bono et d’autres professeurs ayan• montré quelques dispositions favorables à la révolution, l’univer-sité de Turin fut fermée, et Bono fut obligé de vivre dans la retraite, où il se consola au milieu de sa bibliothèque, qui était une des plus riches et des mieux choisies du Piémont. Ce fut dans ce temps-la qu’il composa la savante préface des œuvres de Leibnitz, qui furent publiées à Genève, on 1797. Lorsque les Français s’emparèrent définitivement du Piémont, le 8 décembre 1798, le général Joubert désigna Bono pour un des quinze membres du gouvernement provisoire, et il fut attaché avec Bottone, Fasella et autres, au comité des finances, comme1·ce, agriculture, arts et manufactures. C’est de ce comité qu’émana la loi funeste qui réduisit la obligations du trésor royal a un tiers de leur valeur nominale, et les pièces de billon a moitié. Bono fut nommé président du gouvernement provisoire, et il signa en cette qualité la délibération du 6 janvier 1789, par laquelle la basilique de Superga devait être transformée en un temple de la Reconnaissance en l’honneur des patriotes, et les tombeaux des rois enlevés de cette église. On avait demandé au club de Turin que ces tombeaux fussent détruits, et la décidon du gouvernement provisoire empêche un tel acte de vandalisme. Ce fut par une délibération de ce même gouvernement que, dès le 8 février 1799, tr-ois députés, Bottone, Bossi et Sartoris, furent Ellvoyés à Paris pour por-ter au directoire une demande 1 de réunion à la France. Après avoir rempli de tellœ fonctions, Bono n’eut pas manqué d’être poursuivi comme révolutionnaire, lorsque les Français furent obligés d’évacuer le Piémont, en 1799, devant l’armée austr-o-russe ; mais il était mort dans le mois de mars de cette année, et ses collègues du gouver- 1 nement provisoire lui avaient fait décerner de grands honneurs funéraires. G—o-v.

BONOMI ( JEAN-FRANCOIS), évêque de Verceil, 1 naquit à Crémone, le 6 octobre 1556, d’une famille noble. Après avoir fait ses études dans sapatrie, à Bologne, à Pavie, et avoir reçu dans cette dernière r université le doctorat de la faculté de droit, il se rendit à Rome, où il Gill le bonheur de plaire au oélè— 1