Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 5.djvu/52

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BON Les’cinq ont été réimprimées dans la collection intitulé’ê’ Prose Florentine On trouve de ses poésies dans plusieurs recueils. On peut juger de son talent par cinq sonnets, dont chacun est à la suite de l’une de ses cinq leçons. Il y en a quatorze adressées à Denedetto l’archi, dans le recueil des sonnets de ce poëte. — Jean-Baptiste Boust, cardinal, naquit en 1551, à Florence, d’une famille noble. Il étudia le droit, et fut reçu docteur à Padoue. Envoyé à Rome, une affaire importante entre le grand-duc François de Médicis et le pape Clément VIII, dans laquelle il fut choisi pour arbitre, s’étant terminée à le satisfaction du grand-duc, ce prince le nomma sénateur, qn-oiqu’il n’eût pas encore l’âge requis. Henri IV, roi de France, le nomma, sans doute à la sollicitation de François, évêque de Béziers ; il fut sacré à Rome, et prit possession de son évêché en, lliœ. Ferdinand de Médicis lui donna, en 1600, sa ” procuration pour traiter du mariage de sa nièce. lorie avec Henri IV. Ce mariage ayant été conclu, le roi crœ Bousi son grand aumônier. À la demande dece monarque otdn grand-duc, Paul V le lit cardinal en 1611. Il mourut à Rome, le 4 juillet 1621. œl n’a de lui que quelques lettres publiées dans le t. 1°’de la Bibliotheca ponti/icio. G—É. v

BONSI (le comte Fnaxçois), célèbre hippiatriste italien, né vers 1720 à Rimini, descendait d’une illustre famille de Florence. Elève du fameux Janus Planeus (voy. Bmvcut ), Bonsi cultiva dans sa jeunesse la médecine et les différentes branches de l’histoire naturelle ; mais, passionné pour le cheval, il finit par s’attacher plus particulièrement a l’étude de cet animal. Quelques opuscules qu’il publia en 1756, sur les maladies et le traitement des chevaux, furent critiqués vivement par Perulez, maréchal au service du duc de Modène, et firent naître divers pamphlets plus propres à égayer les ois : qu’à éclairer le sujet de la dispute. M. Ant. Lombartli regrette que les ouvrages de Bonsi ne soient pas appréciés par ses compatriotes comme ils méritent de I’être, et se croit fondé à réclamer pour lui l’honneur d’avoir créé Phippiatrique, parce que, des 1751, c’est-à-dire plus de dix ans avant la fondation des écoles vétérinaires d’Alfort et de Lyon, Bonsi avait publié un traité sur la connaissance des chevaux. (Voy. Slorfa della Lellerat. Ital. nel18 secol. t. 2, p. B0.) Mais M, Lomhardl semble oublier qu’unc science doit nécessairement exister avant que Pon établisse des écoles pour l’enseigner, et que d’ailleurs les Éléments d’hippiatrique de Bourgelat sont antérieurs aux Ilegole de Bonsi. C’est donc sens aucune probabilité de succès qu’il lente de dépouiller le médecin français de la gloire d’avoir créé Phippiatrique. (Voy. Bouaonnyr.) Bonsi lit en 1780 un cours ix Naples, dans le palais du prince de Franeavilla. Il vivait en 1792 ; mais nous ignorons la date de sa mort. Ses principaux éc1·its sont. Rcgnloper cottoscere per/ettammle le belleze et ti defetli ds’eaeolli Rimini, 1751, in-1°, fig. ; ibid, 1802, in-8°.2° Leltera fun cocchière ad mt. Stto llglio in ¢•ti gli da alctmi utili averti menti nécéssari per @ fî|¤t*0 cott leds la proprio arte, ibid.,1755, î11·4° et

BON 17 1802, in-S°. 50 Letters ed opuscull lppiatrlei o siano interno la medicine de’cavalli, ibid., 1756, ctVeniSe, 1757, in-8°. 40 instituzione di mare calcta, conducenti ad esercitare con sodi fonda menti la medicina de’cavalli, Naples, 1780, in-8° ; Venise, 1786-87 ; ibid., 1801, 2 vol. C’est un très-bon ouvrage de maréchalerie. 50 Dizionarîo ragionato di veterinarîa tcorico pratica, Venise, 1784, in-8°, 4 vol. Une nouvelle édition, commencée à Venise en 1775, sur un plan beaucoup plus vaste, n’a pas été terminée. Le 5" vol. dc1805 finit avec la lettre J. W—s.

BONSTETTEN ( Cnaauas-Vicron ns), naquit à Berne, le 5 septembre 17105. Sa famille, après avoir brillé, dès le 10e siècle, dans les cotu-s de l’Allemagne, jouait un rôle distingué dans le patriciat de Berne, et son père y avait rempli les pt’¤mières charges. L’éducation que recevaient les jeunes patriciens, d’une manière assez uniforme, n’était nullement propre à développer leurs qualités naturelles. Destinés, pour la plupart, au service militaire étranger, on négligeait de leur faire acquérir les connaissances dont l’application devait leur être utile, lorsque, après une absence plus ou moins longue., ils reviendraient, selon l’usage, occuper des places dans l’administration. Quelques-uns suivaient une carrière différente, et allaient puiser dans les principales universités de l’Allemagne et de la Hollande les lumières qu’ils n’eussent pas trouvées dans leur patrie. Le père de Bonstetten adopta cette marche, et il rapporta de son séjour à Goettingue non-seulement un assortiment précieux de connaissances variées, mais des idées d’égalité et de tolérance qui contrastaient avec l’esprit dominant à Berne dans la haute classe, et dont il s’efl’orça de · très-bonne heure d’inculquer les principes à son L fils. Le jeune homme s’aperçut bientôt lui-mènte · que l’espèce d’éducation qu’il recevait et l’atmos—· phère dont il était entouré ne satisfaisaient point à ses besoins intellectuels, et ne lui présentaient pas les résultats que son imagination lui laissait entrevoir. Sur sa demande, son père l’envoya àYverdun et le plaça, à l’âge de treize ans, dans une maison respectable, où il sentit promptement qu’il acquérait une nouvelle existence (I) Ne recevant que fort peu de leçons, il voulut s’inst.ruire sans secours étrangers, et c’est dès lors qu’il commença à réfléchir r ses prop1·es facultés, et à faire une étude de lui-même qu’il a poursuivie jusqu’à la fin de sa carrière. Dès l’âge de dix-huito11S, il fut envoyé à Genève, et il ne tarda pas à y former des relations avec les hommes distingués que cette ville possédait : Cramer, Jallaber, Abauzit, Moultou, l’ami de Jean-Jacques, et surtout avec Charles Bonnet, dont l’accueil paternel lit, dit-il (2), la destinée de sa vie lutellectuelle, et s’empara de toute son âme C’est dans la fréquentation habituelle de ce philosophe aimeble, dans les lectures qu’il faisait sous sa direction, que Bonstetten prit pou1· l’anal yse métaphysique un (1) La tln de son séjour à Yverdon fut marquée par la wnqussanœ I qu’il lit de Jean—.|acques Rousseau, et par un amour qui devinl. pour lill UI] lll0)’€Il (l’t.’(l|lCâllloll Spllllllëllû et DlDl°2lCe “"À• (2) Voy. Pllomme du Midi, p. vl, pt¢l.