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BON pres de Moirans, sans qu’on ait pu découvrir si sa 1 mort avait été l’effet d’un accident ou de sa volonté. W—s. ·

BONHOMME ( le Père), docteur de Sorbonne et bibliothécaire des cordeliers de Paris. On lui doit ; 1 ° Consultation sur la société des [rancsmaçons, Paris, 1718 ; in-8o, réimpldans l’Orateur franc-maçon, Berlin, 1767. 2° Relation de Vapparition visible de Jésus-Christ au saint sacrement, arrivée ti Marseille dans l’église des Cordeliers, à la Pentecôte, 1754, in-12 ; 5° Eloge de l’Encyclopédie et des encyclopédistes, la Haye, 1759, in-12 ; opuscule auquel le P. Fmchet a prêté son nom, et qui n’est que la réimpression des Réflexions d’un [franciscain contre t’Encyclopédie de l’édition de 175-1, dans laquelle on q supprimé la lettre préliminaire aux éditeurs. 1° l’Anti-Uranie, ou le Déisme comparé au christianisme, lettres en vers à Voltaire, Paris, 1765, in-12. — J. Botvttonne, médecin à Avignon, a publié un Traité de la Céphalatomie, ou Description anatomique des parties que la tête renferme, Avignon, 1758, 1759, in-4o. Z—0. BON1 (le Père Macao ), archéologue et bibliographe distingué, naquit à Gènes, le 5 novembre 1746 (1), de parents honnêtes, mais peu favorisés de la fortune. Il commença ses études à Crémone, sous les jésuites, qui, lui ayant reconnu des dispositions, ne négligèrent rien pour le· gagner à la so-. ciété. Envoyé par ses supérieurs à Rome, en 1765, pour y prononcer.ses vœux, il y lit son cours de théologie à l’université de la Sapience, et s’appliqua dans le même temps à l’étude de l’histoire ecclésiastique et à celle des grands écrivains de l’antiquité. Ses progrès furent si rapides, qu’on ne crut pas pouvoir laisser plus longtemps parmi les élèves un jeune homme qui se montrait l’égal de ses maîtres ; et en attendant qu’il eût l’âge nécessaire pour recevoir les ordres sacrés, on l’envoya professer la rhétorique dans un collège d’Allemagne. Il ne tarda s à revenir en Italie. Vers 1772, il se rendit a lllaîguse, pour y classer le beau musee du comte Durazzo. À la suppression de la Société, il se retira dans sa famille à Mozzanica, dans le Crémenais, et peu de temps après il obtint la collation d’une chapelle dont les revenus suffisaient à peine à son modeste entretien. Content de son sort, il ne songeait point à quitter la retraite que la Providence lui avait procurée ; mais ses talents ne pouvaient le laisser longtemps inconnu. Nommé par l’évêque de Crémone professeur de littérature dans son séminaire, il fut élu, à la |llol’l de ce prélat, vicc-recteur du collège de Bergame. Pendant son séjour dans cette ville, il entretint une çorrespontltttlce littéraire - avec quelques-uns de ses anciens confrères, Lanzi, Morcelli, Tiraboschi, Andrés, etc., qui lui soumettaient leurs ouvrages ou le consultaient sur diffé(1) Suivant la Biogra/la italiana, Boni est né en twt, at Mezzauica, dans le Cremonais. Mais le P. Cabaltero, dans te Suppl. ad Biblioth. Scriptor societ. Jm, p. 105, le fait naître tt Gènes cu17b6 ; et nous avons préféré suivre son sentiment, parce qu’il devait être mieux instruit de toutes ces particularités, ayant eu à sa disposition les registres de la société, et tous les documents oiticiels.

BON 5 rents points d’érttdition. De Bergatne il vint à Venise occuper la place de précepteur des enfants du prince Giustiniani, digne d’apprécier un homme d’un si rare mérite. Sans négliger ses devoirs, il put alors se livrer à son goût pour les recherches de l’antiquité ; et, dans ses loisirs, il forma des recueils précieux de monuments relatifs à l’histoire de Venise. Les événements de 1811 le décidèrent a quitter sa nouvelle patrie. Cédant aux instances de quelques-uns de ses anciens confrères, il repril l’habit de St-Ignace, et vint occuper au collège de Beggio les doubles fonctions de bibliothécaire et de maître des novices. Il y mourut le 4 janvier 1817. Boni fut l’un des principaux coopérateurs de l’édition italienne du Dictionnaire des hommes illustres de D. Chandon (voy. ce nom), imprimée à Bas-. sano. Il le revit, le eorrigea et l’enrichit d’pne foule d’articles remarquables par l’étendue et l’exactitude des recherches. C’est à lui que l’on est redevable de l’édition des œuvres latines et italiennes du P. Jul.-César Cordara, Venise, 1805, 4 vol. in-1°, avec une p1·éface et plusieu1·s dissertations (voy. Cottnaua ), et de celle des œuvres de Métastase, Padoue, 1811, précédée de l’éloge de ·l’auteur. Il a traduit en italien l’ouvrage de Laharpe, du Fanatisme dans la langue révolutionnaire. Enfin, on a de lui : 1° Sulla Pittura di un gonfalon della fraternité di S. Mtlria di Costello, e su di altre opere, fatte nel Friuti, · da Giovani di Udine, Venise, 1790, in-8o. (Voy. Jean d’UntNE.) 2° Degli Autori classiei sacri, profani, greci e latini, Bibliotheca portative, ibid., 1795, 2 vol. in-8o. C’est une traduction de l’ouvrage d’Edvv. Harwood (troy. ce nom), augmentée d’un grand nombre d’a1·ticles par Mauro Boni et par son savant collaborateur, Barthélemy Gamba. À la fin du 2° volume, on trouve un opuscule de Boni : Quadro crilico tipografico. C’est un catalogue raisonné des principaux ouvrages publiés jusqu’à cette époque. sur l’histoire littéraire, la biographie et imprimerie, suivi de diverses opinions sur l’origine de l’impt-imerle et l’introduction de cet art en Italie. Suivant Boni, Jean de Spire ne serait pas, comme on le croit communément, le premier imprimeur de Venise : mais il a été réfute solidement par Mich. Denis, dans une dissertation intitulée : Sulïagium · pro Johanne de Spira. (Voy. Dssts.) 5° Letters su i · primi libri a stampa di alcune cittâ e terre dell’ Italia superiore, ibid., 1791, gr. in-1°. On trouve dans ces lettres la notice de plusieurs éditions de Gênes, de Milan et d’autres villes de la Lombardie, inconnues jusqu’alors aux bibliograpltos. ·1° Seriesmouette romanœ universœ ; musee ordinand ad Moretti, Vaillantii et Eelrhelii doctrinattt, ibid., 1801, in-8o. Boni s’est associé pour cet ouvrage J.-J. Pedrotti. Il en promettait une suite qui n’a point encore paru. 5° Notizia d’una easscllina géogra/ica, opéra di commesso d’oro e d’argent, etc., ibid., ~1808, in-8o. Ce meuble précieux avait été Pobjet d’une savante dissertation de Dan. Franceseoui. Boni s’attache à réfuter l’explication qu’en avait donnée ce professeur. 6° Une Lettre d Lanxi sur quelques peintures antiques (de Tomazo de Modènel