ecclésiastique, Caen, 1785, in-8° ; nouvelle édition, 1787, 2 vol. in-12. C’est un extrait de l’ouvrage de Fleury, continué jusqu’au pontificat de Pie VI. Chandon est l’éditeur du
Dictionnaire historique des auteurs ecclésiastiques, Lyon (Avignon), 1767, 5 vol. in-8° ; il en a composé la préface et retouché les principaux articles. On lui doit l’
éloge du P. Marin (
voy. ce nom) ; enfin il a revu les
Mémoires pour servir à l’histoire de Voltaire, Amsterdam, 1785, 2 vol. in-12. M. Chaudruc de Crézannes a publié une
Notice sur D. Chaudon, dans les
Annales encyclopédiques, 1817, t. 5, p. 280.
CHAUDON (le Père
Esprit-Joseph), frère cadet du précédent, était né vers 1758 à Valenssoles. Après avoir professé les humanités dans divers collèges de l’oratoire, il rentra dans le monde et se livra tout entier à la culture des lettres. Sur l’invitation de son frère, il se chargea de rédiger la Bibliothèque d’un homme de goût ; mais D. Chaudon revit fourrage, y ajouta, dit Barbier, plusieurs chapitres qu’il est facile de reconnaître au style plus serré ce plus concis que celui des autres, et concourut aux frais de l’impression. (
Voy. le Dictionnaire des ouvrages anonymes, n° 17-lt.) La première édition, Avignon, 1772, 2 vol. in-12, fut reproduite en 1775, sous la rubrique d’Amsterdam. Quelques années après, l’abbé de la Porte s’empara de cet ouvrage, y fit de nombreuses additions et le publia (1777) sous le titre de
Nouvelle Bibliothèque d’un homme de goût, 4 vol. in-12. Desessarts en donna depuis une édition in-8°, augmentée d’un volume de supplément (
voy. Desessarts) ; et plus tard il s’associa Barbier pour refondre cet ouvrage. L’édition qu’ils en publièrent sur un plan plus étendu, Paris, 1808, 5 vol. in-8°, n’a point été terminée. Il me reste, dit Barbier (ibid.), à traiter la partie des sciences naturelles, morales et politiques. Esprit Chandon était mort en 1800. Il est l’auteur des ouvrages suivants, tous anonymes, ce que la plupart des bibliographes attribuent à son frère : 1° les
Imposteurs démasqués et les Usurpateurs punis, Paris, 1776, in-12. 2°
Dictionnaire interprète-manuel des noms latins de la géographie ancienne et moderne, ibid., 1778, in-8° ; ouvrage utile. Ce n’est guère qu’un extrait de la Géographie de Baudrand. (
Voy. ce nom.) 5°
Les Flèches d’Apollon, ou Nouveau recueil d’épigrammes, Londres (Paris), 1787, 2 vol. in-18. — Le P. Maieul, capucin, était aussi frère de D. Chaudon ; il devint membre de l’académie des Arcadiens, et publia la
Vie du bienheureux Laurent de Brindes, Avignon, 1781, et Paris, 1787, in-12. (
Voy. laurent.)
CHAUDRON-ROUSSEAU (
George), né a Bourbonne-les-Bains, ce procureur syndic du district dont cette ville était le chef-lieu, fut député par le département de la Haute-Marne à rassemblée législative ce ensuite à la convention, où il fut l’un des membres les plus exaltés du parti de la montagne. Après avoir voté la mort du roi en ces termes : « Convaincu que son existence ne pourrait cesser d’être funeste à la république, je vote pour la mort, » il s’opposa à rappel au peuple et se prononça contre le sursis. Envoyé plusieurs fois en mission, il s’y conduisit toujours en révolutionnaire furieux. À Bordeaux, il se montra le digne émule de Tallien et d’Isabeau. Dans le département de l’Aude, il força les femmes et les enfants, sous peine de mort, à assister au hurlement des images, des reliques, des ornements d’église et autres objets servant au culte. Plusieurs fois il rendit compte de ses opérations à la convention, et lui fit part de son projet de raser les forêts et les châteaux qui servaient, disait-il, de repaire aux brigands royalistes. À son retour à la convention, il en fut élu secrétaire. Lorsqu’après le 9 thermidor an 2, les débris de la Gironde attaquèrent la révolution du 31 mai, et demandèrent le rapport des décrets de prescription qui en avaient été la suite, Chaudron chercha à justifier les actes de cette journée, en déclarant qu’il avait saisi, dans sa mission à Bordeaux, une correspondance des députés proscrits qui démontrait de leur part le projet de mettre le fils de Louis XVI sur le trône ; mais il n’apporta aucune preuve à l’appui de cette assertion. Le parti de la montagne ayant été abattu dans les journées des 2 mars et 21 avril 1795, Chaudron fut arrêté et mis en prison, le 9 août 1795, comme prévenu de tyrannie pendant ses diverses missions. L’amnistie du 4 brumaire lui rendit la liberté, et le directoire l’employa peu après connue commissaire. Nommé inspecteur des forêts à Bourbonne-les-Bains après le 18 brumaire, il occupa cette place jusqu’en 1816 ; forcé alors de quitter la France par suite de la loi contre les régicides, il mourut quelques années après.
Z.
CHAUFFEPIÉ (Jacques-George de), ministre calviniste, ce prédicateur français, né à Leuwarden, en Frise, le 9 novembre 1702, « embrassa de bonne heure, dit Mercier de St-Léger, l’état ecclésiastique, ce exerça successivement le ministère dans « les églises protestantes de Flessingue, de Delft, et, depuis 1745, de celle d’Amsterdam », où il mourut, le 5 juillet 1786. Chauffepié regarda toujours la prédication comme une des parties les plus essentielles de son ministère, et s’y livra avec zèle jusqu’au tombeau. Dix-huit mois avant sa mort, malgré son grand âge et la faiblesse de sa voix, il prononça un sermon dont l’auditoire ne perdit pas un mot. On a de lui : 1° Sermons destinés à prouver la vérité de la religion chrétienne par l’état du peuple juif, Amsterdam, 1756, in-8°. 2° Tableau des vertus chrétiennes, Amsterdam, 1760, in-8°, traduit de l’anglais de Basker, ecclésiastique du comté de Worcester. 5° Histoire du monde, sacrée et profane, par Samuel Shuckford, traduite de l’anglais, Leyde, 1758 ce 1752, 5 vol. in-12. Chauffepié n’a traduit que le 2e volume ; le 1er l’avait été par J.-P. Bernard ; le 3e le fut par Toussaint. 4° Vie de Pope à la tête des Œuvres diverses de cet auteur, traduites de l’anglais par différents auteurs, recueillies par Élie de Joncourt, et imprimées à Amsterdam, 1751, 7 vol. in-12 ; 1767, 8 vol. in-12). 5° Histoire universelle depuis le commencement du monde, traduite de l’anglais, 1770-1792, 46 vol. in-4°. Cet ouvrage, composé en Angleterre par une société de gens de