Page:Milton - Le Paradis perdu, trad. de Chateaubriand, Renault et Cie, 1861.djvu/205

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ton libre arbitre. Parfait intérieurement, ne cherche pas de secours extérieur, et repousse toute tentation de désobéir. »

Il dit, et se leva. Adam le suivait avec des bénédictions :

« Puisqu’il te faut partir, va, hôte céleste, messager divin, envoyé de celui dont j’adore la bonté souveraine ! Douce et affable a été pour moi ta condescendance ; elle sera honorée à jamais dans ma reconnaissante mémoire. Sois toujours bon et amical pour l’espèce humaine, et reviens souvent ! »

Ainsi, ils se séparèrent : de l’épais ombrage, l’ange retourna au ciel, et Adam à son berceau.