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CHLORURE DE NICKEL

Il se présente en prismes jaune verdâtre, clinorhombiques, très transparents, insolubles dans l’eau, presque insolubles dans les acides, même à l’ébullition. L’hydrogène, l’hydrogène sulfuré, la vapeur d’eau le décomposent au rouge sombre.

Il existe aussi un fluorure hydraté (NiFl2, 3H2O), que l’on prépare en dissolvant l’hydrate de nickel dans l’acide fluorhydrique. Ce sont des cristaux grenus, solubles dans l’eau.


Chlorure de nickel (NiCl2). — Le chlorure de nickel anhydre s’obtient en lamelles cristallines, jaune d’or, onctueuses au toucher, hygroscopiques, en chauffant le nickel métallique dans un courant de chlore sec, ou en séchant et sublimant le chlorure hydraté à l’abri de l’air.

L’hydrogène et l’ammoniaque le réduisent au rouge sombre, en donnant le métal. Chauffé en présence de l’air, il ne tarde pas à perdre du chlore, et se transforme totalement en oxyde. Il se dissout lentement dans l’eau, en donnant le chlorure hydraté, dont la solution verte abandonne, par cristallisation, des prismes hexagonaux répondant à la formule NiCl2 + 6H20.

On peut encore obtenir le chlorure hydraté par l’action de l’acide chlorhydrique sur le nickel, son oxyde ou son carbonate.