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MÉTALLURGIE DU NICKEL

Mais ici, on a la ressource de régler le tirage et l’on peut recueillir les produits de la combustion, ou tout au moins s’en débarrasser sans incommoder le voisinage. La combustion est aussi beaucoup plus régulière.

Le premier grillage est suivi d’une première fusion, effectuée dans un four à cuve, formé de deux troncs de cône assemblés par leur base. Pour cela, le produit du premier grillage est concassé, additionné de 10 % de scories, et de 20 à 25 % de substances siliceuses, telles que quartz, argile. Puis, le four étant porté au rouge, on y charge, d’une façon continue, le mélange précédent mêlé à 15 ou 20 % de coke.

La matte, surmontée de scorie, se rassemble au fond du creuset, on l’évacue de temps en temps, par un trou de coulée, dans un bassin, pendant qu’on enlève la scorie qui surnage.

À Sudbury, la fusion du minerai s’effectue dans un four à circulation extérieure d’eau froide, du système dit water-jacket, en tôle d’acier, avec briques réfractaires dans le fond. Un dôme en tôle, garni de briques, conduit les fumées à une chambre à poussières, avant de passer à la cheminée.

Une rangée de tuyères permet d’obtenir la température nécessaire à la fusion de la matte et