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TRAITEMENT DES MINERAIS SULFURÉS

par le carbonate de chaux, on passe au filtre-presse, et dans la liqueur filtrée, on précipite le nickel par un lait de chaux.

Voici comment on opère : La matte provenant soit du traitement ordinaire, soit du procédé Bessemer, est concassée en morceaux ne dépassant pas 250 grammes, puis grillée à fond dans un four à réverbère, ce que l’on appelle un grillage à mort, pendant douze heures.

La masse refroidie est pulvérisée et placée dans des vases en grès, chauffés au bain-marie par de l’eau maintenue à température convenable par un barbotage de vapeur. On met dans les vases de grès, de l’acide chlorhydrique ordinaire à 22° B., dans la proportion de 250 litres pour 100 kilogrammes de matte pulvérisée.

L’acide ne doit être ajouté que peu à peu, à cause de l’attaque violente de la matte, et du vif dégagement d’acide sulfhydrique pouvant faire déborder le liquide.

Généralement, on emploie deux batteries composées chacune de trois vases de dissolution et d’un récipient de dépôt, d’une capacité voisine d’un mètre cube.

Les gaz qui se dégagent sont, soit éliminés par une haute cheminée, soit transformés en acide sulfureux et bisulfites alcalins.