Page:Moissan, Ouvrard - Le nickel.djvu/84

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
87
TRAITEMENT DES MINERAIS SULFURÉS

quide qui imprègne le volumineux précipité d’oxyde hydraté. Quand on réduira l’oxyde par le charbon, ce sulfate sera réduit et introduira ainsi du soufre dans le métal. On peut, il est vrai, enlever ce sulfate de chaux en dissolvant le précipité dans l’acide chlorhydrique, traitant par le chlorure de baryum qui élimine l’acide sulfurique, puis reprécipitant l’oxyde par la chaux, ou simplement traitant l’oxyde desséché par le carbonate de soude en fusion.

Mais ces procédés sont coûteux, ils ne sont pas pratiques pour des traitements en grand. Ils exigent beaucoup de place et de main-d’œuvre, pour donner un oxyde qui, après passage à la presse, retient encore 60 % d’eau.

Le traitement par voie sèche est plus simple et plus économique, mais il ne permet pas de débarrasser le nickel du cuivre.

On ne peut donc l’employer que pour les mattes de la Nouvelle-Calédonie dépourvues de cuivre, ou pour les mattes cuivreuses que l’on veut affiner pour métal blanc.

La matte ayant, par exemple, la composition suivante :

Nickel et cuivre 75,0
Soufre 24,0
Fer 00,5
Impuretés 00,5