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H. MOISSAN.

étaient mises en communication, au moyen d’un gros fil de platine contourné en spirale, avec les conducteurs de la pile. Deux tiges de verre, disposées ainsi que l’indique la fig. 5, supportaient deux petits cylindres de cuivre qui, au moyen de vis de pression, réunissaient les fils conducteurs. Un commutateur Bertin permettait d’interrompre le courant à volonté, et un ampère-mètre, placé dans le circuit, fournissait des indications suffisantes sur l’intensité du courant et sur la conductibilité du liquide.


Préparation du fluorhydrate de fluorure de potassium et de l’acide fluorhydrique anhydre.

Nous avons préparé l’acide fluorhydrique, par le procédé de M. Fremy, en prenant les plus grandes précautions pour obtenir ce composé anhydre.

On choisit un volume connu d’acide fluorhydrique du commerce, préparé avec soin, et l’on en neutralise le quart au moyen d’une solution de potasse à l’alcool, ou mieux de carbonate de potasse pur obtenu au moyen du bicarbonate. Les deux parties sont ensuite mélangées, et l’on distille au bain d’huile à 120° dans une cornue de plomb. À cette température le fluosilicate de potasse n’est pas décomposé et l’on recueille un acide débarrassé de la silice que l’acide fluorhydrique du commerce renferme en notable quantité[1].

Cet acide est alors divisé en deux parties, et l’on en sature exactement la moitié par du carbonate de potasse pur. La solution de fluorure neutre de potassium ainsi obtenue est additionnée de l’autre portion d’acide fluorhydrique et transformée en fluorhydrate de fluorure. Ce

  1. La Société centrale de produits chimiques nous a préparé plusieurs fois par ce procédé de l’acide fluorhydrique bien exempt de silice.