C’est bien à toi, vraiment, à te plaindre de cette affaire ! Devrais-tu être un seul moment sans rendre grâces au ciel de m’avoir pour ta femme ? et méritais-tu d’épouser une femme comme moi ?
Il est vrai que tu me fis trop d’honneur, et que j’eus lieu de me louer la première nuit de mes noces ! Hé ! morbleu ! ne me fais point parler là-dessus : je dirais de certaines choses…
Quoi ? que dirais-tu ?
Baste, laissons là ce chapitre. Il suffit que nous savons ce que nous savons, et que tu fus bien heureuse de me trouver.
Qu’appelles-tu bien heureuse de te trouver ? Un homme qui me réduit à l’hôpital, un débauché, un traître, qui me mange tout ce que j’ai !…
Tu as menti : j’en bois une partie.
Qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis !…
C’est vivre de ménage.
Qui m’a ôté jusqu’au lit que j’avais !…
Tu t’en lèveras plus matin.
Enfin qui ne laisse aucun meuble dans toute la maison…
On en déménage plus aisément.
Et qui, du matin jusqu’au soir, ne fait que jouer et que boire !
C’est pour ne me point ennuyer.