Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 2.djvu/256

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Monsieur Robert

Ah ! j’y consens de tout mon cœur.

Martine

De quoi vous mêlez-vous ?

Monsieur Robert

J’ai tort.

Martine

Est-ce là votre affaire ?

Monsieur Robert

Vous avez raison.

Martine

Voyez un peu cet impertinent, qui veut empêcher les maris de battre leurs femmes !

Monsieur Robert

Je me rétracte.

Martine

Qu’avez-vous à voir là-dessus ?

Monsieur Robert

Rien.

Martine

Est-ce à vous d’y mettre le nez ?

Monsieur Robert

Non.

Martine

Mêlez-vous de vos affaires.

Monsieur Robert

Je ne dis plus mot.

Martine

Il me plaît d’être battue.

Monsieur Robert

D’accord.

Martine

Ce n’est pas à vos dépens

Monsieur Robert

Il est vrai.

Martine

Et vous êtes un sot de venir vous fourrer où vous n’avez que faire.

(Il passe ensuite vers Sganarelle, qui pareillement lui parle toujours en le faisant reculer, le frappe avec le même bâton et le met en fuite.)