Et je ne puis souffrir sans me mettre en courroux,
De le voir querellé par un fou comme vous[1].
Vienne usurper céans un pouvoir tyrannique ;
Et que nous ne puissions à rien nous divertir,
Si ce beau monsieur-là n’y daigne consentir ?
Car il contrôle tout, ce critique zélé.
C’est au chemin du ciel qu’il prétend vous conduire :
Et mon fils à l’aimer vous devrait tous induire.
Qui me puisse obliger à lui vouloir du bien :
Je trahirais mon cœur de parler d’autre sorte.
Sur ses façons de faire à tous coups je m’emporte :
J’en prévois une suite, et qu’avec ce pied-plat
Il faudra que j’en vienne à quelque grand éclat.
De voir qu’un inconnu céans s’impatronise ;
Qu’un gueux, qui, quand il vint, n’avait pas de souliers,
Et dont l’habit entier valait bien six deniers,
En vienne jusque-là que de se méconnaître,
De contrarier tout, et de faire le maître.
Si tout se gouvernait par ses ordres pieux.
Tout son fait, croyez-moi, n’est rien qu’hypocrisie.
- ↑ Var. : De le voir quereller par un fou comme vous.