N’a jamais eu pour moi de véritable ardeur.
Vous préviendra peut-être en un pareil dessein ;
Et je sais où porter et mes vœux et ma main.
Le mérite…
J’en ai fort peu, sans doute, et vous en faites foi.
Mais j’espère aux bontés qu’une autre aura pour moi :
Et j’en sais de qui l’âme, à ma retraite ouverte,
Consentira sans honte à réparer ma perte.
Vous vous consolerez assez facilement.
Il faut à l’oublier mettre aussi tous nos soins ;
Si l’on n’en vient à bout, on le doit feindre au moins.
Et cette lâcheté jamais ne se pardonne,
De montrer de l’amour pour qui nous abandonne.
Hé quoi ! vous voudriez qu’à jamais dans mon âme
Je gardasse pour vous les ardeurs de ma flamme,
Et vous visse, à mes yeux, passer en d’autres bras,
Sans mettre ailleurs un cœur dont vous ne voulez pas ?
Et je voudrais déjà que la chose fût faite.