Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/75

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Merluche, à Harpagon.

Monsieur, je vous demande pardon ; je croyais bien faire d’accourir vite.

Harpagon

Que viens-tu faire ici, bourreau ?

La Merluche

Vous dire que vos deux chevaux sont déferrés.

Harpagon

Qu’on les mène promptement chez le maréchal.

Cléante

En attendant qu’ils soient ferrés, je vais faire pour vous, mon père, les honneurs de votre logis, et conduire madame dans le jardin, où je ferai porter la collation.


Scène XV.

HARPAGON, VALÈRE.
Harpagon

Valère, aie un peu l’œil à tout cela, et prends soin, je te prie, de m’en sauver le plus que tu pourras, pour le renvoyer au marchand.

Valère

C’est assez.

Harpagon, seul.

Ô fils impertinent ! as-tu envie de me ruiner ?

FIN DU TROISIÈME ACTE.

ACTE QUATRIÈME.


Scène I.

CLÉANTE, MARIANE, ÉLISE, FROSINE.
Cléante

Rentrons ici ; nous serons beaucoup mieux. Il n’y a plus autour de nous personne de suspect, et nous pouvons parler librement.

Élise

Oui, Madame, mon frère m’a fait confidence de la pas-