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CHAPITRE VII

SUPRÉMATIE DE ROME DANS LE LATIUM



Extension du territoire.Braves et passionnés comme ils l’étaient, les peuples de la race italique ne manquèrent pas d’entrer fréquemment en lutte, soit entre eux, soit avec leurs voisins. Puis, le pays devenant plus riche, et la civilisation progressant tous les jours, les querelles firent place à de véritables guerres ; le pillage se changea en conquêtes ; et bientôt naquirent de plus puissants États. Mais de ces temps de rixes et de courses pillardes, où du moins se trempent les caractères, où le génie d’un peuple se développe et s’affermit, comme le courage de l’enfant dans les jeux et les agitations du jeune âge, nul Homère italien n’est venu retracer l’épopée. La tradition ne nous fournit non plus rien d’exact et de complet sur les progrès des diverses peuplades latines, sur leur puissance et leurs rapports respectifs. Tout au plus la critique peut-elle suivre de loin les accroissements de Rome, en force et en territoire. Nous avons esquissé ailleurs (p. 63) les limites primitives de la cité romaine unie. Du côté de la terre, elles n’allaient guère qu’à deux lieues du chef-lieu ; du côté de la mer, elles s’étendaient jus-