Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 1.djvu/98

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.



CHAPITRE V

LES INSTITUTIONS PRIMITIVES DE ROME



La maison Romaine.Le père et la mère, les fils et les filles, le domaine agricole et l’habitation de la famille, les serviteurs et le mobilier domestique, tels sont partout, hormis là où la polygamie fait disparaître la mère, les éléments naturels et essentiels de l’unité ménagère. La diversité qui se remarque entre les peuples doués du génie de la civilisation tient, avant toute chose, au développement de ces institutions ; les uns y apportant un sens plus profond, des mœurs et des lois plus tranchées que ne le font les autres. Nul peuple n’a égalé les Romains dans la rigueur inexorable de leurs institutions du droit naturel.

Le père et sa famille.La famille, composée de l’homme libre, que la mort de son père a fait maître de ses droits ; de son épouse, que le prêtre lui a unie dans la communauté du feu et de l’eau, par le rite sacré du gâteau au sel (confarreatio) ; de ses fils ; des fils de ses fils avec leurs femmes légitimes ; de ses filles non mariées, et des filles de ses fils, avec tout le bien que chacun d’eux possède : telle est l’unité domestique, base de l’ordre social, à Rome. Les en-