Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/18

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· 14 I,IVnE l·ll, CHAPITRE X ` A ,

 tournent comblés d'honneurs et de cadeaux, chargés, ,

cntreautres choses,de bois de construction pour leur ar- .. senal.' Entin,'les villes asiatiques, sujettes d’Eumène, ou- vrent `dans Szimothmca de "secrètes c0n_férences avec les _ . ' députés macédoniens. Qu’on ne lui att1·ibue si l’on veut _~ qu’une mince importance, encore le` mouvement de ·la flotte 1·l1odienne avait-il la valeu1· d’une démonstrationl Bientôt le roi,sous le prétexte d’une cérémonie religieuse à accomplir Delphes, se fit voir aux Grecs à la tête de I son armée. Evidemment, toute cette p'ropagande avait ` ' un but, et Persée demandait au sentiment national un . point· 'd’appui en vue de la guerre prochaine. Pourquoi commit·ilîla faute de tirer avantage des hideuses inala- É - _ - diessociales de la Grèce, et d'aller`1·ecruter ses partisans jusque parmi ceux#la qui révaient le renversement de ' ' A ` la propriété-et l`abolition des créances? _ ‘ · On-se ferait difficilement l’idée de la dette énorme des cités et des individus dans la Grèce européenne. Dans le I Péloponnèse seul, la situation était quelque peu meil-4 `P leure. Les choses en étaient à cepoint, qu’une ville sejetait ` sur l’autre et la pillait, par manière de battre monnaie. · , ._ Ainsi firent les Athéniens à Or0p0s: chez les Étoliens, . P L les Pe1·rhèbes et les Thessaliens, ceux qui possédaient et " I · ceux qui ne possédaient pas se livrèrent des _batailles · I _rangées._C’est en de ·tels teinps que se consomment les L plus détestables excès: onlvit un jo_ur les Étoliens pro- _ . clamer la réconciliation et la paix générales, rappeler - ainsi dans le pays de nombreux émigrés; puis ceux·ci , tombés dans le panneau, se ruer sureux et les massacre1· . —' en masse, Les Romains tentèrent de s’interpose1·: mais ~ ' leurs députés s’en revinrent sans avoir rien fait, disant · ' que les deux partis sevalaient, et- qu’il nîy avait plus qu'à les abandonner a leurs mutuelles violences. Pour vaincre le mal, en effet, il eut fallu ou des armées ou le _ bourreau l. .. L’IziélIe'nisme sentimental qui n’était autreî