l . ' 48, ` ··· LIVRE 111, CHAPITRE-·X1 - aw M. nc. porté à croire que longtemps avant·387, les _eentes·plé- . -béiennes sénatoriales avaient constitué déjà une sorte de · noyaumobiliaire. La législation licinienne, à ce compte, A ` équivauidrait, par ses reffets, à ce que l’on appelle une · . L -f0urnée·de pairs, dans le langage politique moderne. _ 1 Les familles plébéiennes cnnoblies par leurs ancêtres cu- ' rules faisant corps aussitôt avec les maisons patricien- \ nes, `et conquérantî dans l'État une sitnation· et une ' . puissance distinctes, les choses sont bientôt ramenées, au point d’ou l’on était parti: le peuple se retrouve e11 " _ · face d'une aristocratie gouvernante et_ d'une noblesse l héréditaire, qui n’avaient jamais été complétement dé- p truites : cette noblesse et cette aristocratie ne vont plus
' faire qu’une, et détiennent le pouvoir. La lutte entre les
· I · il familleslsouveraines et le peuple soulevé contre elles de- . _ vait nécessairement recommencer un jour. Ce jour ne · · se fit pas attendre. Non contente de ces insignes distinc- — tifs, insignifiants par eux-mêmes, les nobles prétendi- , ~ 1·ent aussi à la puissance séparée et absolue dans l’État : 'ils voulurent transformer en organes de leurs castes, ` . ~ · _' _ , anciennes et nouvelles, les institutions les plus impor- _ · tantes, le Sénat et la chevalerie. p ·' l 1·=i`¤¤1>\·*SSv Le lien de la dépendance légale du Sénat de_ la Bé-
· publique, et surtout du Sénat patricio·plébéien de l’ère .
' qui suivit,_s’était singulièrement relâché au regard dela _` · imagistraturesuprême; on peut dire même qu’il s’était transformé. Les magistrats du peuple mis au-dessous du sion. 1.-0. conseil de la cité par la révolution de 244 (II, p. 23 et ' , suiv.); la nomination aux places sénatoriales transférée ' du consul au censeur (II, p. 63); enfin, et su1·tout, le I droit de siége et de vote dans le Sénatlégalement attri- ` 4 ` L bué à tous les fonctionnaires curules après leur so1·tie de _ L. ° charge (II, p. 97); tous ces changementsavaient modifié ` - profondément le Sénat lui-même. D'un simple co1·ps ‘j · 1 consultatif, convoqué parvle haut magistrat, subor- \ " j 4 (V _` V _ A _ . .
