Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/16

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' I I2 · LIV-BE V, CHAPITRE Vll ·mains, et 'd’un commerce étendu, elle tenait auprès des villes latines de la4Transalpine le ra`ng que Rhegium et Naples occupaient, elles aussi, auprès des cités de Capoue et de Bénévent. _ ‘ La came Tout autre était le tableau,' dès que l’on avait franchi i"dé*’°"d°"t°' la frontière romaine. La, au nord des Cevennes, lagrande · , nation celtique, à demi étouifée dans le sud sous l’irnmi- gration italienne; se mouvait inviolée dans sa 'liberté.— ‘ Nous ne la rencontrons `pas pour la `première fois : déjà , sur le Tibre, sur le_Pô, dans les montagnes de Castille _ et de Carinthie, et même jusqu’au fond de·l’Asîe-Mineure, _ ' les Italiens s’étaient'heurtés·aux rejetons et aux avant- gardes de l’in1mense peuple : ce fut au nord des Cevennes · 'que les Romains s’attaquèrent enfin au massif et a_u tronc I principal. Lors de leur établissement dans l’Europe cen- trale, les Celtes sfétaient repandus dans les riches vallées i et sur les joyeuses collines de la France actuelle,- les régions occidentales de l’Allemagne et de la Suisse `y comprises. Delà ils avaient occupé toute la partie·sud de ' l’Angleterre, peut-être même toute. la Grande-Bretagne ` et l’Irlande 1. C’est dans ces régions, continentales et in- _ sulaires qu’ils avaient, plus que partout ailleurs, étendu . ' le réseau vaste et serré de leurs cent peuples. En dépit des diversitésdu langage et des mœurs, qui sur un aussi ` grand territoire ne pouvaient· pas ne pas exister, les re- ~ lations'mutuelles, le sentiment inné de la communauté nationale reliait entre elles toutes les tribus, depuis le » Rhône et la Garonne jusqu’au Rhin et ag la Tamise. Les . ' .· · Celtes d’Espagne, ceux de l’Autriche actuelle, se ratta- ' chaient aussi, cà et là, à la mère-patrie; mais les puis- ‘ Il faut croire à une immigration continuée pendant de longues . années de la part_des Celto-Belges en Grande—Bretagne; Témoins ` les noms empruntés à des cantons belges et donnés aux villages anglais des deux rives de la Tamise. On y rencontre les Alrébales, ·· les Belges, les Bretons même scette dernière dénomination qui · , semble empruntée aux Briltons des bords de la Somme, au-dessous ‘ d'Amiens, s'est étendue plus tard à toute l'ile. Les monnaies y sont aussi imitées des monnaies belges : il aidentité même à l'0rigine.