` ‘ GUERRE DES' GAULES ` t9 . · ` offraient aux laveurs et orpailleurs, alors nombreux, un — ` terrain meilleur et plus productif qu’à l’heure actuelle, _ `où* la recherche de l’or' ne' rémunère plus le travail ` qui a conquis sa `valeur propre î'; d’un autre côté, · il se peut que les relations commerciales de_la· Gaule, - ainsi·qu'il.arrive chez les peuples à demi civilisés, aient I favorisé l’accumulation d’un capital mort ou des métaux ` précieux. J ' _ Lesartsplastiques en étaient aux premiers rudiments, L'¤g¢·’ chose qui étonne à côté de l’habileté singulière des °w°m"°°' Gaulois dans le traitement des métaux. Ils aimaient à la ' passion les ornements bigarrés, aux hrillantes couleurs, _ et· manquaient, ce semble, du juste sentiment de la beauté:·on en a' la preuve plus frappante encore dans leurs monnaies, aux figures tantôt plus que naïves,' A tantôt bizarres, aux lignes toujours enfantines et la · plupart du temps grossières au-delà de toute compa- I raison. Il est sans exemple, peut-étre, de voir durant tout un siècle le monnayage d’un pays, conduit d’ailleurs _ avec une certaine adresse technique, ne faire que reproé . — · duire sans fin et en les défigurant chaque fois davantage, ·deux ou trois types empruntés aux Grecs. En revanche, _ la poésie, tenue en haute estime chez les Gaulois, se rat- · tachait par d’étroits liens aux institutions nationales, . religieuses et politiques: poètes pieux, poètes de cour, . _ . ` poètes mendiants, florissaient à qui mieux mieux (V, p. 124). Les sciences naturelles, la philosophie, ·d’ailleurs · enveloppées dans les langes et les formes de la théologie locale, n’étaient point délaissées; et les systèmes Imma- mtaires de l’hellénisme trouvaient bonaccueil, partout _ . _où ils se produisaient. L’écriture, chez les prétres tout au moins, était généralement répandue. A l’époque de César et dans la Gaule indépendante, onpratiquait, chez ‘ ‘ ~ [ll y a ou_ il y avait encore, quelques orpailleurs sur le cours supérieur du Rhin et sur les bords de l’Ariége; mais leur industrie tend à disparaitre complétement.] · .
