Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/36

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32 LIVRE V, CHAPITRE VII ` , —, feu : comme le Scythe, il buvait les nobles vins sans les tempérer et jusqu’à l’ivresse, excitant l’étonnement et _ le dégoût des sobres habitants du sud: mais à voir de . telles choses, on ne répugnait·point à en tirer profit. , Bientôt le commerce des vins se changea en mine d’or pour le marchand d’Italie, et souvent il lui arriva de troquer une amphore pleine contre un esclave. D’autres , . articles de luxe, les chevaux italiens, par exemple, s'é- coulaient avantageusementdans les Gaules. Déjà même _ ` 4 on voyait lelcitoyen romain acheter des terres au delà V si tv. .1.-c. de ·la frontière : dès 6:73, il est fait mention de domaines ‘ — romains situés dans le canton des Ségusuwes (près Lyon). Par suite, la langue latine, nous l’avons dit plus haut ' — (p. 20), des avant le temps de laconquete n’était plus inconnue dans la Gaule indépendante, notamment chez , les Arvernes : mais quelques-uns seulement en avaient · la teinture, et même avec les notables du peuple allié ` des ,Eduens‘ il fallait encore converser par truchemans. · . I · Ainsi de même que les squatteis et les trafiquants de l’eau ·_ · de feu ont frayé la route aux immigrants dans l’Amérique . du nord, les marchands de vins.d’Italie et les proprié- taires fonciers de Rome appelèrent à eux les envahisseurs de la terre des Gaules. Les Gaulois n’étaient point sans s’en rendre compte : témoin la prohibition en vigueur chez l’un de leurs peuples les plus énergiques, celui _ , des Nerviens, qui, faisant comme quelques hordes ger- ` maines, fermait son territoire au commerce avec les Romains. ` / cation- Pendant que ceux~ci affluaient le long des plages et Germnins. , . » . . mediterraneennes, une autre race, aussi sortie du grand I berceau des peuples en Orient, remontait des côtes de la Baltique et de la mer du Nord, et venait, plus jeune, plus rude et plus forte, conquérir sa place au milieu des _peuples frères, ses aînés. Déjà les tribus arrivées sur · les bords du Rhin, Usipètes, T enctères, Sygambres - [xoyanapèi, Sicambres], Ubiens, se laissaient effleurer par