Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/41

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A _GUEBRE DESGAULES _ 37 · resta sur le champ de bataille. Les Éduens abattus en passèrent par les conditions du vainqueuri En recevant la ` ·_ · paix, ils durent abdiquer l’hégémonie, entrer au contraire ·avec tous leurs partisansdans la clientèle des Séquanes, promettre tribut à ceux-ci ou plutôt à Ariovist, donner en · _ ‘ otages les enfants de leurs principaux nobles, s’engager · sous serment à ne jamais lès réclamer, et aussi à ne point solliciter l’intervention des Romains. Ge traité fut conclu, V _ parait-il, vers l’an 6931. Tout incitait les Romains a agir, ° si av. .1.-c. leur honneur aussi bien que leur intérêt. Divitiac, l’un Les Romains des notables éduens, le chef du parti romain dans son clan, “° b°“g°“? "‘”‘ et banni par les siens pour cette seule cause, s’était rendu en personne à Rome, demandant que la République vint _ ' » en aide à sa patrie. D’ailleurs, la révolte des Allobroges (693) (p. 9), voisins des Séquanes, révolte qui sans GL nul doute coîncidait avec~ ces événements, aurait dû lui ` être un avertissement plus sérieux: `On donna bien aux préteurs de la Gaule l’ordre de porter secours aux Eduens: » on parla d’envoyer les consuls et les armées consulaires au-dela des Alpes: mais au bout de tous ces grands mots, ' . _ le Sénat,·à qui revenait la décision dans ces graves con- , jonctures, ne fit_que petitement les choses: l’in_surrection ° i — allobrogique une fois étouffée par les armes, on ne songea _ ` plus aux Éduens; bien plus, en 695, Ariovistjeut son sa. ` nom porté sur la liste des rois amis de Rome 2. ( _ ` Le chef de guerre vit dans tout cela une renonciation ( pure et simple, de la part de la République, à tous les · • Ariovist entra dans les Gaules, selon César (l,>36),`en`683 : la 71. bataille d’Admagetobriga (tel était le vrai nom de cette localité, que, ' ` selon une fausse inscription, on appelle communément Magetobriga), . îe 1[gîce en.693, selon Cesar encore (I, 35) et Cicéron (ad Attic., 61· . ’ ' Une telle négligence semblerait incroyable, et l’on y voudrait ' I I _ trouver d`autres plus sérieux motifs que l’ignoranhe ou la torpeur _ politique: nous nous contenterons de renvoyer aux lettres de ‘ · Cicéron. On y verra sur quel ton léger le prend l'illustre sénateur, lorsque, dans sa correspondance familière, il fait allusiou aux · alïaires des Allobroges [paciflcalorcm Allobrogum. .. C’est le titre v qu’il donne ironiquement à Pison (ad Àttic., I, 13)].