Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

I ` 38 I _ LIVRE V, CHAPlTRE'VIl www ronde territoires gaulois qu’elle n’avait jamais' occupés; et UD Fûyâümô . · ^ · · Ji . g,,,,,,,,,, prenant poste dansvsa conquete, 11 se met a batir un _ °“ G“'°· empire germain 'en plein sol gaulois. Il s’y asseoit avec , les nombreuses bandes qu’il a amenées, et en appelle de plus nombreuses encore, accourues à sa voix du fond de . se av. J.-c. la Germanie. Quand vint l’an 696, 420,000 Germains, I dit-on; avaient passé le Rhin. G’était tout un exode de la puissante nation se répandant à flots par cette large · ' écluse ouverte sur les belles contrées de ‘l’Occident. Le . · . roi, pendant ce temps, poursuit son établissement à , demeure, fondement de sa domination future sur la rive _ gauche. lmpossible de déterminer l’importance des _ colonies germaniques par lui créées: elles s’étendaient au , loin, moins loin pourtant que ses projets de conquête. Quant aux Gaulois, il ne voit plus en eux qu’une'nation _ assujétie en bloc; et leurs clans divers, pour lui, n’ont · plus d’existence distincte. Il n’est pas jusqu’aux Séquanes, · ` dont il_ a été le condottiere mercenaire, et à cause des- quels il a passé le Rhin, qui, pareils aux ennemis qu’il G a domptés, ne soient tenus de délaisser à ses hommes le tiers_·de leur territoire : il s’agit ici, sans doute, de la — — Haute-Alsace, plus tard habitée par les Tribocques, et - _ où il prend pied avec son armée; et comme si ce n’était 4 point assez, quand arrivent derrière lui les Harudes, il _ exige la remise d’un second tiers. Il _semble vouloir , ‘ trancher dans les Gaules du Philippe de Macédoine :

 ' il se gère en maître au regard des Gaulois du parti

° germain, aussi bien que des Gaulois du parti de Rome. _ L’arrivée du puissant chef sur les terres gauloises en _ faisait le dangereux voisin de Rome. A lui seul, il suffi- , ‘ sait pour susciter les plus vives inquiétudes; mais » combien plus grand était le danger, pour qui savait que _ le mouvement de la conquête entraînait d’autres enva- A hisseurs ? Fatigués par les ravages incessants des bandes ' insolentes des Sueves, les Usipètes et les Tehctères de ' _ la rive droite, dans l’année même qui précéda l’arrivée