Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/55

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VIEILLE REPUBLIQUE, NOUVELLEIMONARCHIE 43 ` Durant "toute sa vie, il eut un culte pour sa digne mère, ` Aurclia 1 (il avait tout jeune perdu son père). A ses femmes, a sa fille Julia 2 surtout, il voua une condes# cendance vraie et qui ne fut pas sans réagir sur les choses de la politique. Avec les hommes les plus capables et les plus solides de son temps, qu'ils fussent de hauteou humble condition, il avait noué les meilleurs rapports d’une— mutuelle confiance, avec chacun selon son caractère.; — Jamais il ne laissa tomber ses partisans, se gardant en cela de l'indifférence pusillanime de Pompéeî Et comme il avait soutenu ses amis dans la bonne ou la mauvaise ~ fortune et sans calcul égoïste, bon nombre d’entre eux, Aulus Hirtius, Gains Matius 3, même après sa _mort,, `attestèrent noblement leur dévouement envers lui. Dans u. ‘ Aurélia, ·de la famille des A. Gotta, sœur ou proche parente, A des trois Cottas, contemporains de César, était une femme distinguée. Elle avait dirigé avec le plus grand soin l’éducation de son ûls (Tacit., de Orat. 28). Elle vivait encore au temps de la guerre des . Gaules; · _ .. 2 Julie, la femme de Pompee, morte en 671., . 43 av. .1.40. ° [Gains-Matius Galcena (vers 670-730), l'un des plus intimes ' 84-24. I amis de César. l’un de ses « nécessaircsp (neccssarius, Cic., ad fam., ' 11, 27), et sans contredit le plus désintéressé. Se tenant en dehors ` de la politique, il n’eut qu’un but, la pacification, la réconciliation ' et le pardon. Il fut le bon génie et le Mécene du premier des Césars. Les contemporains lui rendent à cet égard un eclalant_et honorable , témoignage : le et non susclpiendi belli civilis gravissimum auc- torem fuisse ct moderandœ victoriœ, in hoc qui mihi non asscnti- . · retur, imgeni nemincm (Cic., ad fam., 11, 27.- 'cf., 11,28). D’ailleu rs, homme instruit autant qu’aimable de caractère (suavis- simus doctissimusque homo (Ad fam., 17, 15; — cf. Gell. 6, 6. 15, 25. Macrob. 1, 4). —A la mort de César, qu’il pleure sincère- ment, il regarde que c’en est,fait de Rome et de la paix, et défend . la mémoire de celui qu’il y a danger de défendre. Il me rappelle les Politiques de l’ecole de notre chancelier L'Hopital. — Plus tard il meurt, ami d’Auguste (dim Augusti amicus). ‘_ · Il avait écrit, dit-on, des mimes iambiques (Illimiambi); une traduction de l’lliade, et même (mais llidentité de l’auteur est con- testée) trois livres sur la cuisine et la confiserie (Golumell., 12,4, . 21 et 44. — V. infra, ;ch. 12). — Matius appartenait certainementà l'épicuréisme:` des lors quoi d’étonnant à cequlà ses heures il ·ait· voulu etre aussi un Brillat-Savarin ?]· ' ·. ·