LVII
DU CHEVALIER
et 1593, fol. 149 ro à 150 vo.
n la conté de Dant Martin[1]
Avint entor la saint Martin
Le boillant, que gibiers aproche,[2]
Uns chevaliers qui sans reproche
Vesqui ou païs[3] son aage.
Molt le tenoient cil à sage
Qui de lui estoient acointe.
Une dame mingnote et cointe,
Fame à .I. riche vavassor,
Proia cil et requist d’amor,
Et tant qu’ele devint s’amie.
Entor .II. liues et demie
Avoit[4] entre lor .II. osteus.
Li amis à la dame ert teus
Qu’il erroit[5] par toute la terre,
Por honor et por pris conquerre,
Tant que tuit le tindrent à preu.
Et[6] li vavassors por son preu
Entendoit à[7] autre maniere,
Qu’il avoit la langue maniere
- ↑ LVII. — Du Chevalier a la robe vermeille, p. 35.
A. — Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 837, fol. 128 ro à 129 vo.
B. — » » » 1593, fol. 149 ro à 150 vo.
Ce fabliau se retrouve aussi dans le ms. de la Bibliothèque de Pavie (13o E 5, fol. 85 vo à 87 vo), que M. A. Mussafia a analysé dans les Sitzungsberichte der k. Akademie der Wissenschaften (de Vienne), Phil.-Hist. Classe, LXIV, 545-618 ; mais, d’après M. Mussafia, le texte en est tellement corrompu qu’il est presque inutile d’en relever les variantes (p. 616).
Publié par Barbazan, II, 168 ; par Méon, III, 272-282 ; et traduit par Legrand d’Aussy, II, 328-334, sous le titre de « La robe d’escarlate ».
XVe siècle, Antoine de Chabannes, avait été apporté en dot à son mari par Marguerite de Nanteuil.
Vers 1 — Le comté de Dammartin en Brie, dont le comte le plus célèbre fut, au - ↑ 3-4 — B :
Une merveillouse aventure
C’uns chevaliers qui sanz laidure. - ↑ 5 — ou païs. B, en peis tot.
- ↑ 13 — Avoir, lisez Avoit. — B, Pou avoit entre .II.
- ↑ 15 — erroit. B, aloit.
- ↑ 18 — Et. B, Mès.
- ↑ 19 — à. B, en.