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DES ROMAINS, CHAP. I.

Depuis l’établissement de la paye, le Sénat ne distribua plus aux soldats les terres des peuples vaincus ; il imposa d’autres conditions : il les obligea, par exemple, de fournir[1]. à l’armée une solde pendant un certain temps, de lui donner du blé et des habits[2].

La prise de Rome par les Gaulois ne lui ôta rien de ses forces : l’armée, plus dissipée que vaincue, se retira presque entière à Véïes ; le peuple se sauva dans les villes voisines ; et l’incendie de la Ville ne fut que l’incendie de quelques cabanes de pasteurs[3].

  1. Voyez les traités qui furent faits, (M.)
  2. A. n'a point ce paragraphe.
  3. Ceci ne s'accorde guère avec ce que l'auteur nous a dit de la magnificence des édifices publics sous les rois.