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II

Les Décadents


Réponse de Jean Moréas
(XIXe siècle du 11 août 1885.)


Depuis deux mois, la presse s’occupe beaucoup, à propos d’une agréable parodie[1], de certains poètes qu’on qualifie arbitrairement de « décadents » ; et voilà qu’un écrivain grave, M. Paul Bourde, leur consacre, dans le Temps du 6 août, une longue étude. Le nom du signataire du présent article a été souvent prononcé dans toute cette logomachie, — et M. Bourde semble le prendre particulièrement à partie ; il se croit donc le droit de tâcher d’éclaircir ce point d’esthétique mal défini. Alfred de Vigny écrivait en 1829 : « Les esprits paresseux et routiniers aiment à

  1. Les Déliquescences.