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chez les bêtes bovines, qui ne présentaient encore aucun symptôme douze heures avant l’autopsie provoquée par l’invasion de la paralysie.

Voici de la manière dont il explique et réfute la promptitude du ramollissement :

« Si les animaux, dit-il, ne présentaient aucun symptôme douze heures avant l’autopsie, comme l’affirmaient leurs propriétaires, on serait presque contraint d’admettre que les portions de moelle restées saines en arrière du ramollissement, que les nerfs correspondant à cette altération, étaient des centres de production d’influx nerveux suffisante pour la conservation de la sensibilité et de l’excitabilité dans les parties placées sous leur dépendance. » (Lafosse, Ire partie du t. III, p, 32.)

Cette heureuse idée de notre professeur est on ne peut plus vraisemblable, si toutefois elle n’est pas juste.

En dehors du ramollissement, M. Lafosse rapporte avoir constaté un épanchement considérable du liquide séreux dans l’arachnoïde ou entre cette membrane et la pie-mère ; de plus, il a remarqué une décoloration de la substance grise, une diminution de sa consistance ; enfin, il ajoute qu’il n’est pas rare de trouver une matière gélatineuse jaune, pâle ou rosée, remplaçant la graisse dans le canal rachidien et la prolongation plus ou moins grande de cette matière sur le trajet des nerfs.


TRAITEMENT


Tout le monde est d’accord sur l’utilité des émissions sanguines au début de la méningo-myélite. Aussi doit-on pratiquer une ou plusieurs saignées suivant la force de l’animal et dans le cas où l’inflammation est très étendue. Elles