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doivent être répétées plusieurs fois lorsque la douleur est très vive, lorsque le sujet est pléthorique et lorsqu’il existe de la contracture et de la douleur dans les membres. On a recours également aux saignées locales, l’application des sangsues ou des ventouses dans la région voisine du mal. Les fomentations froides, l’application de la glace sur le rachis sont bien indiquées au début. Les révulsifs succèdent aux réfrigérants, et parmi les révulsifs les plus recommandés et les plus efficaces, on peut nommer les frictions sinapisées, les applications d’eau sinapisée, de moutarde sur les membres paralysés. Ces diverses opérations, pour qu’elles fassent de l’effet, doivent être répétées plusieurs fois. Il y a quelque temps que MM. Oger et Prévost ont conseillé la cautérisation incendiaire au moyen de fortes frictions d’essence de térébenthine sur les parties malades et l’inflammation de ce liquide très combustible. On laisse ainsi brûler l’essence quelques minutes, puis on l’éteint avec de l’eau ; mais c’est un mauvais procédé d’extinction ; mieux vaut avoir recours dans cette occasion aux couvertures de laine ; on n’expose pas, comme dans le premier procédé, en agissant avec les couvertures, à provoquer des refroidissements toujours funestes dans cette maladie.

Quand la maladie se prolonge et que l’inflammation soit déjà commençante, on s’est bien trouvé de la combattre avec les ammoniacaux ; ainsi les frictions d’ammoniaque mélangée avec des quantités plus ou moins grandes aux huiles de pétrole, de laurier, aux essences de lavande, de térébenthine. Les frictions d’eau-de-vie cantharidée, les applications vésicantes, les sétons aux membres paralysés, produisent des effets avantageux.

S’il y a lieu de supposer que la maladie provienne d’un arrêt de transpiration, on a recours dans ce cas aux frictions