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principalement sur l’action de révulsifs énergiques que l’on doit compter.

Ceux qui sont employés de préférence dans ces circonstances sont les trochisques, les cautères et les moxas. On les applique ordinairement de chaque côté des apophyses épineuses, au niveau de l’endroit où l’animal souffre.

Le nombre des cautères et des moxas varie : on peut d’abord en appliquer deux, un de chaque côté ; puis en appliquer deux autres, en avant ou en arrière des deux premiers, s’ils n’ont pas produit l’effet que l’on recherche.

Avant de recourir à ces derniers moyens, on peut essayer les vésicatoires volants promenés sur le rachis ; ceux-ci sont surtout utiles lorsque l’affection paraît être de nature rhumatismale.

Les douches d’eau chaude et fortement salées à 33° ou 34°, conseillées par les vétérinaires, peuvent aussi être employées avec avantage.

Ces douches se donnent au moyen d’un seul jet plus ou moins fort, soit en pluie, au moyen d’un arrosoir muni ou dépourvu de son ajutage. On peut remplacer l’arrosoir par un vase quelconque muni d’un tuyau et placé plus ou moins haut, suivant la force que l’on veut donner au liquide. Ce moyen, décrit par M. Lafosse dans son ouvrage, est très commode dans la pratique de la vétérinaire.

Lorsque les cautères seront établis, il faudra avoir soin d’en activer la suppuration lorsqu’elle se ralentit, et ne pas négliger d’en ouvrir de nouveaux si les anciens viennent à se tarir. On remédie à la constipation par les purgatifs ; s’il y a rétention des urines, on sonde les malades.

On a encore à combattre une complication qui dépend surtout d’un affaiblissement de la nutrition, et des progrès croissants de la paralysie ; les toniques, une alimentation