Page:Mora - De la méningo-myélite.djvu/7

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de ses enveloppes, afin d’éviter des répétitions inutiles. Nous suivrons ainsi l’exemple de notre honoré professeur M. Lafosse.

Avant que les travaux importants de Bouley jeune eussent paru, la congestion et l’inflammation de la moelle épinière étaient confondues avec d’autres maladies qui s’accompagnent, comme elles, de perturbations dans la marche des animaux ainsi que dans les fonctions des muscles qui reçoivent de la moelle leur principe incito-moteur. Aujourd’hui, grâce aux autopsies assidues d’hommes capables, on est parvenu à reconnaître même sur le vivant les altérations qui appartiennent d’une manière spéciale à certaines maladies de la moelle. C’est ainsi que l’on distingue de nos jours les paralysies essentielles de l’hydro-rachis, que des inflammations et des dégénérescences des nerfs rachidiens sont connues du praticien au point de ne plus les confondre, comme le faisaient les anciens auteurs, avec les efforts de la colonne vertébrale et des inflammations des muscles et autres organes qui l’avoisinent. Quant au siège de la maladie, il varie ; mais, le plus ordinairement, sa fréquence se fait remarquer à la région des lombes.

On conçoit facilement que la maladie sera d’autant plus dangereuse que son siège sera avancé de l’encéphale, à cause des organes essentiels qui règnent en avant pour les fonctions vitales.

En résumé, on peut avancer qu’indépendamment du siège de la maladie, l’inflammation a toujours pour effet de troubler, d’anéantir même la sensibilité et la contractilité dans les régions du corps correspondant à l’action de la moelle, à partir du point enflammé jusqu’à sa dernière limite. En général, tous les animaux domestiques sont sujets plus ou moins à la méningo-myélite ; cependant le chien en offre des