Page:Musset - Premières Poésies Charpentier 1887.djvu/77

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Tu me laisses danser toute seule ?
Rafael
Ma reine,
Cela n’est pas bien dit. (Il se lève.)
Cette table nous gêne.
(Il la renverse du pied.)
Palforio, entrant.
Seigneur, je ne puis dire autre chose, sinon
Que de vous déranger je demande pardon ;
Mais vous faites un bruit bien fort, et qui fait mettre
Autour de ma maison le monde à la fenêtre.
Veuillez crier moins haut.
Rafael
Ah ! parbleu ! je crierai,
Maître porte-bedaine, autant que je voudrai.
Holà ! hé ! ohé ! ho !
Palforio
Seigneur, je vous supplie
D’observer qu’il est tard.
Rafael
Allons, paix, vieille truie.
Je suis abbé, d’abord. — Si vous dites un mot,
Je vous excommunie. — Arrière, toi, pied-bot !
(Il danse en chantant.)
Monsieur l’abbé, où courez-vous ?
Vous allez vous casser le cou.
Palforio
Seigneur, si vous chez, j’irai chercher la garde ;