Page:Mussotte - De la cellule normale et pathologique.djvu/21

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déterminées, les parois par lesquelles elles correspondent ; formant ainsi les fibres du tissu musculeux, fibreux, les tubes nerveux et les réseaux musculaires.

Suivant MM. Lebert et Robin, les éléments nouveaux ne feraient que prendre la place des anciens. Ce serait par conséquent aux dépens du blastème résultant de la fluidification spontanée des cellules élémentaires, que naîtraient les divers éléments des tissus. Les cellules embryonnaires ne seraient que des éléments transitoires, qui disparaîtraient par dissolution ; le tissu nouveau se formerait au fur et à mesure que le tissu primitif disparaîtrait. Cette manière de voir ne nous paraît pas très juste ; en effet, dans le tissu musculaire et au milieu de ses fibres, nous retrouvons encore le noyau constitutif de la cellule ; si cette dernière s’était dissoute, on ne devrait plus en trouver de vestiges. On peut donc conclure que tous les tissus prennent naissance par la métamorphose des cellules, ou par la transformation du liquide soumis à leur influence.

La formation des tissus peut être ramenée à trois modes d’action bien distincts ; dans le premier, la cellule reste la même et ne fait subir de changements qu’à la substance qui l’entoure. Dans le second, le blastème et la cellule subissent, tous les deux, des transformations. Enfin, dans le troisième, les cellules seules se modifient de façon à constituer à elles seules un tissu.

Nous allons considérer ces différents modes en commen-